Communiqué de presse. Malgré l'interdiction, l'opposition au WEF se fait entendre largement et pacifiquement
Plus de 2000 personnes se sont rassemblées pacifiquement pour protester contre le Forum économique mondial (WEF). Nous tenons à faire part de quelques points marquants :
Nous nous élevons une nouvelle fois contre l'interdiction injustifiée de manifester contre le Forum économique mondial de Davos (WEF). Malgré cette interdiction, revendiquant le droit d'exprimer leur désaccord avec les politiques destructrices initiées par les dirigeants réunis à Davos, plus de 2000 personnes se sont réunies rue du Mont-Blanc à Genève, dans le calme. Le caractère pacifique de la manifestation a été respecté par l'ensemble des participant-e-s. Plusieurs prises de paroles des organisations participantes ont eu lieu, rappelant que les crises que nous vivons actuellement sont les conséquences des politiques de privatisations et de précarisation décidées par les « global leaders ». Jean Ziegler est venu affirmer sa solidarité avec les manifestant-e-s.
Après les prises de paroles, au vu de la volonté des manifestant-e-s présent-e-s d'exercer leur droit à manifester, les organisateurs/trices ont décidé de démarrer une manifestation qui a été bloquée par un cordon de police armé.
Comme annoncé par les organisations de la coordination antiWEF, il n'y pas eu de casse du tout. Ni vitrines, ni voitures (pourtant très nombreuses sur les lieux du rassemblement initial). Le dispositif policier réuni par les autorités a donc démontré son absurdité par sa disproportion. Il n'a servi qu'à empêcher les personnes présentes de manifester. La police a procédé à l'enfermement d'une partie des manifestant-e-s pendant plusieurs heures, et malgré leur calme exemplaire, les a immobilisés dans le froid et les a bombardés de gaz lacrymogènes, sans aucune explication. Les personnes enfermées ont ensuite été progressivement libérées au faciès, de manière totalement arbitraire.
La manifestation a été dispersée dès son début de manière très agressive. Malgré tout les manifestant-e-s n'ont pas répondu à la provocation et ont gardé une attitude digne et calme.
Les autorités suisses critiquent des Etats policiers tels que la Russie, pourtant les méthodes dont nous avons été témoins rappellent fortement celles utilisées dans les mêmes Etats critiqués…
Il est à noter enfin que des manifestant-e-s venant de France ont été empêchés d'entrer en Suisse.
Nous tenons à rappeler que ceux qui exercent la réelle violence sont accueillis en Suisse en grande pompe (parmi d'autres citons M. Peres -Israël-, ainsi que les dirigeants chinois, russes..). Ceux qui contestent cette violence sont quant à eux déchus de leurs droits démocratiques et réprimés avec des gaz lacrymogènes et des coups de matraques. Les crises (écologique, économique, sociale, alimentaire, et le creusement des inégalités) sont les conséquences de politiques iniques de confiscation des biens publics par une minorité. Les privatisation, et les déréglementations se décident dans l'ambiance feutrée de Davos pendant que des milliards de personnes n'ont pas d'accès à l'eau potable.
Nous en concluons que le Conseil d'Etat genevois doit maintenant tirer les conclusions de l'absurdité de sa réaction et respecter à l'avenir les droits démocratiques de manifester.
Coordination antiWEF Genève, le 31 janvier 2009
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