15 janvier 2014 à 17:32 dans Ecologie, environnement, Fukushima, L'info que vous n'avez pas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Par Geneviève Azam
«
Dès le moment où nous avons commencé à déclencher des processus naturels de notre cru (…), nous n’avons pas seulement accru notre pouvoir sur la nature (…), nous avons capté la nature dans le monde humain en tant que tel et effacé les frontières défensives entre les éléments naturels et l’artifice humain qui limitaient toutes les civilisations antérieures ». Hannah Arendt (1972, p.82)
Alors que se mettait en place au XIX
e siècle le régime des brevets et des protections des inventions, l’exclusion du vivant n’a jamais été explicitement formulée. Elle était comprise de manière tacite, comme une croyance incorporée ou un tabou qui ne saurait être transgressé. La gratuité du vivant et sa capacité infinie de reproduction empêchaient d’en concevoir l’appropriation. La question même de sa propriété ne se posait pas réellement : l’idée de chose commune, de res communis excluait celle d’appropriation et l’insistance sur la propriété commune s’est affirmée conjointement avec le mouvement d’appropriation. Conformément à la séparation entre le monde animé et le monde inanimé, généralement admise dans la culture occidentale, les brevets s’appliquaient au monde inanimé et ne pouvaient concerner le monde animé ... lire la suite
11 novembre 2013 à 17:21 dans Ecologie, environnement, Fukushima, International, L'info que vous n'avez pas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
11 novembre 2013 à 15:54 dans Ecologie, environnement, Fukushima, Europe | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
yasuni-itt |
Le président Equatorien a annoncé jeudi 15 août avoir mis fin au projet de non-exploitation du pétrole d'une partie du parc naturel Yasuni. Avec cette initiative unique en son genre, l'Equateur faisait figure de pionnier en préservant une biodiversité très riche en contrepartie d'un soutien financier international. Mais la mobilisation n'a pas suivi. |
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En 2007, le président de l’Equateur Rafael Correa lançait le projet Yasuni-ITT. L’initiative était inédite : l’Etat s’engageait à ne pas exploiter les ressources en pétrole d’une partie du parc naturel de Yasuni, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, en échange d’une compensation financière versée par la communauté internationale à hauteur de 3.6 milliards de dollars sur quinze ans, soit la moitié du manque à gagner supposé du fait de la non-extraction des 850 millions de barils de pétrole. Le financement se présentait comme une valorisation des 410 millions de tonnes d’émission de CO2 ainsi évitées. Ce projet devait ainsi préserver le parc d’un million d’hectares, qui abrite l’une des biodiversités les plus riches au monde et protéger les 3 communautés autochtones dont deux vivent en isolement volontaire. (voir article : L'Equateur innove avec le projet Yasuní) Un fonds pour protéger la biodiversité et les populations locales L’enjeu était particulièrement fort pour l’Equateur, dont l’économie dépend largement du pétrole. La production quotidienne de 500 000 barils représente 22 % du PIB et plus des 2/3 des exportations nationales. En renonçant à l’exploitation des ressources pétrolières de Yasuni -qui correspondent à 20 % des réserves du pays-, l’Equateur se privait d’une manne financière non négligeable alors que le pays est endetté et qu’il lui manque 4 milliards de dollars pour poursuivre ses réformes sociales. En 2010, le fonds Yasuni-ITT géré par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est mis en place. Plusieurs Etats contribuent à son approvisionnement dont le Chili, la Géorgie, l’Espagne et la France. Fin 2011, le cap des 100 millions de dollars en promesses est atteint mais seuls 3 millions de dollars ont effectivement été versés. Le projet ouvre alors une campagne de dons aux entreprises et à la société civile. L’ensemble des apports perçus devait permettre d’assurer la protection de 40 parcs nationaux et de terres habitées par les indigènes sur 40 % de la surface du pays, de replanter 1 million d’hectares de forêts et de mettre en place des programmes de lutte contre la pauvreté. Ils devaient aussi profiter à la diversification des sources d’énergie du pays en soutenant le développement de son potentiel hydroélectrique, solaire et géothermique. Le projet abandonné faute de financement Mais l’initiative peine à se concrétiser. Finalement, Rafael Correa, a demandé au Congrès jeudi 15 août 2013 l’autorisation d’exploiter le pétrole dans le parc après avoir constaté l’échec du projet. L’autorisation devrait lui être accordée sans problème étant donné que le parti du président dispose de la majorité des sièges. Selon Rafael Correa, qui rejette la responsabilité sur la communauté internationale, le fonds n’a recueilli que « 13,3 millions de dollars, soit 0.37 % de ce que nous espérions ». Le président équatorien a par ailleurs indiqué que l’extraction du pétrole ne pourrait pas se faire sur une zone supérieure à 1‰ du parc national. Avec cette annonce, c’est un modèle alternatif de gestion du patrimoine qui s’envole et avec lui l’espoir de le voir se reproduire dans d’autres pays. Les porteurs de l’initiative estimaient en effet que le Brésil, la Colombie, les Philippines ou la république du Congo, en autres, pourraient satisfaire aux critères nécessaires à son fonctionnement. (voir : Projet Yasuni : un modèle reproductible ?)
Pour Romain Pirard, chercheur à l’Institut du développement durable et du développement (IDDRI), « Ce n’est pas une surprise ». Le spécialiste des zones tropicales et de la déforestation estime que « le projet n’a jamais tenu la route car il n’avait pas vraiment de fondement ». Selon lui, le choix du gouvernement de présenter ce projet sous l’angle des émissions de gaz à effet de serre évitées n’avait pas de sens : « En effet dans le cas où toutes les ressources pétrolières de la planète seraient exploitées, celles de Yasuni acquerraient une valeur telle qu’elle ne pourraient plus résister à la pression des pétroliers. Et si toutes les réserves ne venaient pas à être exploitées, grâce au développement des énergies renouvelables, ce qui n’aura pas été exploité à Yasuni, l’aura été ailleurs. » Voici pour lui la raison de l’absence de financement de la part de la communauté internationale, ayant compris le « manque d’intérêt ». Toutefois, il explique que ce choix de stratégie était compréhensible « car il est encore plus difficile de trouver des financements pour préserver la biodiversité et les populations locales ». Une campagne pour organiser un referendum populaire Amanda Yépez, porte-parole du collectif Amazonie pour la vie, dénonce pour sa part le manque d’ambition initiale du président, dans un entretien accordé à AEF-Développement Durable : « Le fait que la proposition du président comportait dès l'origine un plan B, à savoir que si les sommes tardaient trop à être collectées, l'exploration pétrolière serait lancée, nous semble constituer une faiblesse de taille. » Elle critique le peu « de créativité et de vision » pour récolter des fonds et regrette son ouverture tardive aux citoyens. En outre, elle soulève l’existence d’un conflit d’intérêt au sein de l’administration du projet : « Yvonne Baki n'était pas la mieux placée à nos yeux pour assurer le secrétariat d'État pour l'initiative Yasuni-ITT, du fait de ses liens avec l'industrie pétrolière, ayant été membre du conseil d'administration de Petroecuador -la compagnie pétrolière nationale- entre 2003 et 2005. » Cette information peut être consultée sur son CV disponible sur le site officiel du projet. La porte-parole doute par ailleurs que les recettes engendrées par cette nouvelle exploitation profiteront aux équatoriens. « Nous observons qu'avec les revenus déjà générés par les gisements pétroliers exploités en Équateur jusqu'à présent, trop peu d'écoles et d'hôpitaux ont été construits sur le territoire. » Les peuples autochtones ayant déjà subi la catastrophe provoquée par les activités de Texaco demeurent fortement opposés au projet (voir article : Equateur : l'or noir coûte cher à Chevron Texaco). En effet, 83 % des citoyens souhaitent laisser le pétrole du parc de Yasuni sous terre, selon un sondage commandé par l'État en 2008 à l'institut de sondage « Perfiles y opinion ». Un collectif d'ONG lance ainsi une campagne pour que soit organisé un referendum populaire sur la question de l'exploitation pétrolière dans le parc de Yasuni. |
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Oriane Dioux © 2013 Novethic - Tous droits réservés |
31 août 2013 à 18:46 dans Ailleurs, Amérique Latine, Ecologie, environnement, Fukushima, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
19 juillet 2013 à 10:53 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
06 mars 2013 à 18:25 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
01 janvier 2013 à 17:56 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ce soir, mercredi 5 décembre 19h30 au Bazar café , 34 rue Dufour à Mâcon
Des nouvelles de la ZAD avec des occupants du site....
Nous sommes tous des salamandres de feu 3 par rousty
05 décembre 2012 à 17:16 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
26 mai 2012 à 16:42 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le consensus scientifique sur les limites physiques de notre planète devrait faire prendre conscience qu'il est désormais interdit de fonder un projet de long terme sur la croissance du PIB. Ce nouvel élément devrait amener de larges pans de l'opinion à accepter, voire à désirer une reconversion écologique de notre économie. Mais il n'en est rien, l'abandon du dogme de la croissance inquiète partout, y compris à gauche : crainte mêlée de "retour en arrière", de pénuries et de chômage. Comment associer contrainte écologique, objectifs sociaux et cohérence économique pour un développement durable ?
Imaginer la reconversion, c'est essayer de commencer à décrire concrètement ce que peut vouloir dire, pour notre vie de tous les jours, la reconversion écologique. Le mouvement des villes en transition s'inscrit dans cette perspective. Né en Angleterre depuis un peu plus de cinq ans, ce mouvement mobilise les citoyen-nes à l'échelon local sur la perspective de l'après-pétrole : il s'agit d'imaginer et d'entreprendre concrètement la transition vers une société sans hydro-carbures. Cette société se caractérisera par moins de gaspillage, plus d'efficacité énergétique et plus de maitrise des citoyen-nes sur la production.
Les paramètres économiques de cette reconversion seront une probable baisse de l'indicateur contestable qu'est le PIB accompagnée d'une baisse de la productivité, d'un fort retour de la valeur d'usage et de la nécessité de reconvertir des pans entiers de l'économie. Compte tenu de ces paramètres, la viabilité du capitalisme ne peut qu'être questionnée.
Du point de vue social, la prise en compte de l'écologie dans l'économie aura pour effet une augmentation globale du volume de travail que peut toutefois contrebalancer une diminution des productions inutiles. Quoiqu'il en soit, elle impliquera des créations d'emplois dans certains secteurs et des suppressions dans d'autres, et porte la menace de drames sociaux graves dans le contexte de chômage de masse dans lequel nous vivons actuellement. Face à la reconversion, l'alternative est bien de s'en saisir collectivement ou de la subir individuellement. Que les salariés passent d'une position de victimes à celle d'acteurs est indispensable pour que la population adhère à cette reconversion écologique et la maitrise. Elle suppose donc que leur statut salarial soit garanti par une interdiction pure et simple des licenciements dans les entreprises de capitaux ou au minimum, par le maintien du statut et des salaires par l'ensemble des entreprises de capitaux.
Au-delà de cette mesure défensive, la maitrise de cette reconversion nécessite que se mette en place une grande délibération politique visant à définir un nouveau pacte citoyen sur le travail, la formation et les rémunérations se situant dans une logique claire de dépassement du capitalisme. Enfin cette mutation nécessite la mise en place d'un Fonds National de Reconversion Ecologique qui financera les formations de reconversion ainsi que des financements pour les entreprises coopératives et autogérées qui se créeront ou prendront la place des entreprises de capitaux défaillantes.
Le groupe de travail voulait, par ce texte, poser la question de la reconversion écologique et sociale et mettre en avant la nécessité pour les travailleurs et les citoyens de s'approprier cette reconversion à travers leur mode d'organisation collective et, en tout premier lieu, leurs organisations syndicales. Si de nombreuses questions liées à ces propositions restent pendantes, le groupe de travail
« Reconversion écologique » estime qu'elles ne pourront trouver solution que dans le cadre de débats, de confrontation et d'avancée des mouvements sociaux et écologiques. La reconversion
écologique peut porter le véritable progrès qui nous permettrait de vivre durablement, en évitant la pénurie de ressources naturelles et laissant à nos enfants, petits enfants... une planète encore vivable. La mise en place d’une société construite par tous, à la mesure du temps et de l’espace humain, nous ouvrira la perspective d’un mode de vie épanouissant, émancipateur et plus solidaire.
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02 mai 2012 à 11:32 dans A lire, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)