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samedi 20 août - par olivier cabanel
Fukushima, tragédie en sous-sol
Plus de 5 mois se sont écoulés depuis la catastrophe de Fukushima, et les gouvernements, comme les lobbys n’en finissent pas d’agiter des écrans de fumée pour tenter de nous masquer une réalité de plus en plus préoccupante.
Dans une courte vidéo consacrée à Tchernobyl, il est intéressant de faire un parallèle avec la situation qui se déroule à Fukushima.
On y entend Giscard affirmer à plusieurs reprises : « je crois tout d’abord qu’il faut rassurer les Français (…) il y a un taux de radioactivité qui est faible et qui ne peut avoir de conséquences pour la santé de la population ».
Il évoque au sujet de la centrale de Tchernobyl « une technologie rustique » ce qui n’est pas sans nous rappeler la déclaration de Nicolas Sarközi, lors de sa visite au Japon, vantant les mérites de l’EPR, affirmant qu’il est bien plus sur que les centrales japonaises.
« Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus surs » a-t-il déclaré 3 jours après la catastrophe de Fukushima. lien
Ce qui dénote d'un sérieux manque de diplomatie, et qui de plus est totalement erroné.
Comme le dit Marc Aroman du réseau « sortir du nucléaire" : « les centrales japonaises ont 5 barrières de confinement contre 3 en France (…) les entreprises qui ont construit les centrales nucléaires ont une avance nettement supérieure sur les technologies antisismiques »
Opale Crivello porte parole de cette organisation ajoute : « Fessenheim (et d’autres centrales françaises) ont un problème au niveau des coussinets des groupes électrogènes, sujets à une usure prématurée. En cas de coupure électrique, si ceux-ci ne tiennent pas, les conséquences pourraient être catastrophiques, une fusion partielle du cœur est possible ». lien
Et Jean Paul Biberian, ingénieur en Physique Nucléaire et Electronique, maitre de conférences de physique à la faculté des sciences de Luminy de conclure : « Personne n’est en mesure d’exclure l’hypothèse d’un accident (…) les centrales françaises ne seront jamais totalement sures (…) ne continuons pas le Concorde nucléaire, faisons l’Airbus des nouvelles énergies ». lien