09 novembre 2014 à 21:47 dans Economie: sur la crise... et la dette, Europe, L'info que vous n'avez pas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le 18 octobre 2013, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le premier ministre canadien, Stephen Harper, ont conclu ce que la Commission appelle un « accord politique » sur les éléments essentiels d’un accord économique et commercial global (AÉCG) entre l’Union européenne et le Canada.
Les négociations avaient commencé en 2009. Avec la complicité des gouvernements de l’UE, elles se sont tenues dans le plus grand secret. Jamais, les gouvernements qui ont donné le feu vert à la Commission européenne pour conduire ces négociations et signer cet « accord politique » n’ont informé leur Parlement et encore moins sollicité l’accord de celui-ci pour mener de telles négociations qui, pourtant, remettent en cause des choix de société fondamentaux
Si on a peu parlé jusqu’ici de ce projet de traité, c’est qu’il a fallu longtemps avant que des fuites permettent d’en connaître le contenu. Ce n’est que depuis début août qu’on dispose d’une version du document qui peut être considérée comme définitive (document de la Commission européenne du 5 août 2014 : CETA Consolidated text accompagné de la mention : This document is Limited and should hence not be distributed outside the EU institutions).
Demain, 25 septembre, à Ottawa, se tiendra un Sommet Canada-Union européenne où l’élite économique et politique va célébrer la conclusion de cet accord de libre-échange Canada-UE (AÉCG ou, en anglais, CETA pour Canada-EU Trade Agreement). Un accord qui va beaucoup plus loin que les accords de l’OMC dans le démantèlement des souverainetés démocratiques.
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24 septembre 2014 à 16:03 dans Actualité, Economie: sur la crise... et la dette, Europe | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
http://www.gisti.org/spip.php?article4726
Mme K, mère de trois enfants, dont deux mineurs, vit à Alep, deuxième ville de Syrie, martyrisée depuis des mois par des combats meurtriers et destructeurs entre toutes les forces en conflit (armée du régime, armée libre, islamistes). L’aviation d’Assad bombarde régulièrement la cité à coups de barils incendiaires.
Outre cette situation générale, connue de tous, a fortiori du ministère de l’intérieur, cette famille faisait état des raisons particulières qu’elle avait de rechercher à tout prix une protection.
Le Gisti a aidé cette famille à déposer une demande de visas de court séjour, à l’appui de laquelle la démonstration était faite des risques encourus par ses membres pour leur vie et leur sécurité.
Les visas sollicités ont été néanmoins refusés sans explication avec pour conséquence d’empêcher cette famille de déposer une demande d’asile, puisqu’il n’est possible de le faire que depuis le territoire français.
Devant le tribunal administratif de Nantes, le ministère de l’intérieur a soutenu que son refus était juridiquement fondé. Il a même avancé que la famille aurait pu se mettre à l’abri au Liban, alors qu’il sait parfaitement qu’un million d’exilés syriens ont trouvé refuge dans ce petit pays de 4 millions d’habitants, dont le territoire est 55 fois plus petit que l’Hexagone. Qu’à cela ne tienne : c’est un pays... ami de la France. Le ministère sait parfaitement aussi, car c’est de notoriété publique, que nombre de Syriennes n’ont d’autre solution que la prostitution pour y survivre, tandis qu’une sévère malnutrition frappe la plupart des enfants réfugiés.
C’est la raison pour laquelle le tribunal a considéré que le ministère de l’intérieur avait violé le droit constitutionnel d’asile. Il a ordonné la délivrance des visas dans un délai de cinq jours.
Le ministère osera-t-il se dérober à cette injonction en faisant appel ?
23 septembre 2014 à 09:33 dans A lire, Ailleurs, Proche Orient, Europe, L'info que vous n'avez pas | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mengs Medahne est un de ces mineurs érythréens arrivés récemment à Calais (voir ici et là) qui habitaient le campement du bassin de la Batellerie (http://goo.gl/maps/iVmyN). Il est mort en essayant de passer en Angleterre. S’apercevant que le camion dans lequel il était monté avec deux de ses camarades allait dans la mauvaise direction, il a sauté en marché et a été percuté par les deux véhicules qui suivaient. Il avait seize ans.
À seize ans, il n’aurait pas dû être à la rue. Comme tout mineur en danger, il aurait dû faire l’objet d’une mesure de protection. Il aurait dû être hébergé, accueilli dignement, informé de ses droits. Il aurait dû faire le point avec des professionnels sur ses projets d’avenir. Parce que c’est la loi, et que la loi s’applique à tout mineur en danger, quelle que soit sa nationalité. Il aurait peut-être alors fait le choix de rester en France. Ou, s’il avait persisté dans son projet de partir au Royaume-uni, il l’aurait fait dans de meilleures conditions physiques et psychologiques, et de manière moins risquée.
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10 mai 2014 à 15:50 dans Actualité, Europe | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
URL source: http://blogs.mediapart.fr/blog/ameliecanonne/270114/accord-ue-usa-ce-que-consultation-veut-dire
La décision du Commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, le 21 janvier dernier, de suspendre pour trois mois les négociations sur le volet « investissements » du projet de Partenariat transatlantique sur le commerce et les investissements (communément appelé TTIP, son acronyme anglais) pourrait sonner comme un début de victoire pour les millions de citoyens qui envisagent avec grande inquiétude la conclusion d'un accord de libre-échange entre l'UE et les USA.
Dans son communiqué, Mr De Gucht déclarait ainsi « connaître des citoyens européens authentiquement préoccupées par cette partie de l'accord UE-USA », et « vouloir maintenant qu'ils aient leur mot à dire »1. La Direction générale du Commerce admettait donc par sa voix que les multiples craintes et critiques exprimées depuis le lancement des négociations (en juillet dernier) par des centaines de milliers de personnes aux quatre coins de l'Europe2 pouvaient après tout justifier de s'arrêter un instant et d'y prêter un peu d'oreille.
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28 janvier 2014 à 20:14 dans Actualité, Europe, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
11 novembre 2013 à 15:54 dans Ecologie, environnement, Fukushima, Europe | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le grand marché Transtlantique UE-USA
Raoul Marc JENNAR,
c'était le vendredi 6 décembre, 20h salle Gambetta, Mâcon
Dans l’esprit des philosophes des Lumières et des conquêtes démocratiques qui vont de 1789 à la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, s’est peu à peu mis en place, dans la partie occidentale de l’Europe, un modèle de société.
Un modèle, certes inachevé, mais qui a connu de grandes avancées tendant vers la réalisation de l’accès pour tous à la santé, à l’éducation, à la culture, au logement, à l’eau, à l’énergie, aux transports, au travail.
Depuis une trentaine d’années, des accords, négociés par les gouvernements successifs,
tant au niveau européen qu’au niveau mondial, ont entrepris de remettre en cause ces avancées. Les traités européens, les accords de l’OMC, les choix du FMI ont tous eu pour finalité de subordonner les droits fondamentaux des peuples au commerce, à l’économie et à la finance. La concurrence de tous contre tous, érigée en norme de vie en commun, est l’œuvre de tous les décideurs politiques au pouvoir depuis plus de trente ans.
Une ultime étape dans la destruction finale de ce modèle de société est sur le point d’être franchie. Avec le soutien de tous les gouvernements de l’Union européenne, une grande négociation est menée depuis la 8 juillet par la Commission européenne avec les USA. Le mandat de négociation, soutenu par le gouvernement PS-EELV, est clair : il s’agit de confier la définition des règles au secteur privé en lui donnant la capacité de remettre en cause nos législations et réglementations dans tous les domaines où les firmes privées considéreront que ces normes constituent une entrave à leurs profits : normes salariales, sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales, …
Comme on l’a fait avec le traité constitutionnel européen, chacun doit s’emparer du texte du mandat de négociation et se mobiliser pour exiger le retrait de la France d’un tel projet.
16 octobre 2013 à 17:42 dans Actualité, Europe, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
07 octobre 2013 à 16:15 dans Actualité, Europe, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
C’était le fait qu’ils étaient si nombreux. Des hommes et des femmes en colère qui criaient furieusement « La Grèce appartient aux Grecs » au cœur de l’antique Athènes, au point que des touristes – certains abasourdis, certains choqués – ont regardé ou ont fui à la vue de l’arrivée des néonazis.
« Maintenant, nous sommes des milliers », tonna Nikos Michaloliakos, le mathématicien à lunettes qui mène l’extrême droite de Grèce, Aube dorée. « Vive la victoire ! »
Comme les soldats sur lesquels ils prennent modèle, les Grecs qui souscrivent à l’ultranationalisme, au dogme néofasciste de l’Aube dorée sont les premiers à dire qu’ils sont en guerre. Cette semaine, alors que le gouvernement de coalition d’Antonis Samaras [Nouvelle Démocratie] se débattait pour contenir une escalade de la crise à propos des efforts visant à freiner les extrémistes [« débat » et propositions de loi sur le thème du racisme et de l’antiracisme], ce sont eux qui semblaient gagner cette guerre.
Dans le contexte d’une augmentation spectaculaire des attaques contre les immigrés imputées aux néonazis, l’alliance au pouvoir de ce pays dévasté par la dette [et par les plans d’austérité] est sous une pression sans précédent pour réprimer les agressions à caractère raciste. Une législation appelant à une interdiction des partis considérés comme provoquant une telle violence a été proposée par deux partenaires juniors de « gauche » [Dimar : Gauche indépendante et le Pasok : social-démocrate] du premier ministre Samaras en mai. Affirmant que celle-ci aboutirait à « victimiser » Aube dorée, qui détient 18 postes de députés sur 300 au parlement, les groupes conservateurs ont rejeté la semaine dernière le projet de loi, le qualifiant de contre-productif. Le vendredi 31 mai, ils ont proposé leur propre loi, moins punitive.
Alors que le parlement s’apprête à débattre de la meilleure façon d’appliquer une législation apte à endiguer le phénomène – des mesures qui ont inopinément électrifié la scène politique – l’extrême droite est en plein essor, sachant que, dans un pays ébranlé par les maux jumeaux de l’austérité et du désespoir, ce sont eux qui sont dans une phase ascendante. Depuis les élections de l’année dernière, l’attrait pour Aube dorée a presque doublé, avec des sondages successifs montrant un soutien compris entre 11% et 12% pour les néofascistes. Des sociétés privées de sondage reconnaissent que, comme la troisième et la plus dynamique force politique de la Grèce, ce mouvement pourrait recueillir jusqu’à 15% des voix aux élections locales l’année prochaine.
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30 juin 2013 à 10:07 dans Europe, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)