Production : The Factory, Contrechamp
75mn, 2001
Depuis 1971, le Luxembourg abrite Clearstream, un organisme destiné à faciliter les transactions internationales entre banques. Mais le secret bancaire dissimule des activités inavouables : Clearstream contribue au blanchiment d’argent sale et au financement de réseaux terroristes. Cette investigation au cœur d’un système, véritable brûlot qui fut censuré mais provoqua l’ouverture d’une enquête, a été réalisée grâce au concours d’Ernest Backes, un “insider”.
DESCRIPTIF DU FILM
Quel rapport entre les plus grands scandales bancaires des années 80 ou 90 ? Les morts suspectes du Vatican ? La libération des otages américains à Téhéran ? Les subventions du Fond Monétaire International détournés par des mafieux russes, ou le trou du Crédit Lyonnais. Ce rapport, c’est Clearstream, cette très discrète société spécialisée dans le transfert international de fonds et de valeurs, basé au coeur de la planète financière, à Luxembourg. Ce lien entre des faits si divers, un homme va le nouer, un homme qui parle de l’intérieur du système, Ernest Backes : il est l’un des concepteurs de la technique du clearing, mise en place pour faciliter les échanges d’argent virtuels. En réalité, une sorte de grande lessiveuse mondiale qui a permis des dissimulations aux fins douteuses sous les dehors les plus honorables.
Les Dissimulateurs ou Révélations sur les circuits de l’argent invisible...
Ce que l’on découvre ? Un système de dissimulation d’opérations bancaires mis en place et utilisé non pas par des mafieux mais par des banquiers, des directeurs financiers, des administrateurs de sociétés implantées partout dans le monde. Ces activités financières peuvent être légales ou criminelles.
Pourquoi les dissimuler ? Par simple souci de confidentialité ou pour blanchir l’argent sale. La fraude pourrait s’évaluer à des centaines de milliards de dollars. Les victimes de ce système sont d’abord les Etats, les millions d’actionnaires et d’épargnants qu’on tient dans l’ignorance de ces pratiques, mais aussi les contribuables. Le scandale est planétaire.
Son origine est localisable. Une des structures qui couvrent et facilitent ces pratiques possède son siège social et l’essentiel de ses locaux à Luxembourg-ville. L’enquête jette une lumière nouvelle sur des affaires restées longtemps obscures : la faillite de la BCCI, le scandale de la banque Ambriosiano, le Crédit Lyonnais, les détournements de la banque russe Menatep.
CE QU’EN DIT... Emilien LACOMBE (infodujour.com)
Comment blanchir l’argent sale dont le montant est estimé par le FMI à 1200 milliards de dollars par an ?
En France, l’argent noir blanchi dans notre économie atteint 40 milliards de francs par an soit 160 millions de francs par jour !
Quels circuits financiers empruntent ces sommes colossales pour changer de couleur ? Jusqu’ici, on ne savait pas trop. Les policiers et magistrats spécialisés dans les enquêtes financières abandonnaient leurs recherches quand les banques perdaient la trace des transactions internationales. L’argent était devenu invisible.
Denis Robert, Ernest Backes et Pascal Lorent ont découvert qu’il existe un “point aveugle” de la Faxmoney. Une sorte de grande lessiveuse mondiale connue jusqu’ici de quelques rares initiés. Car, même invisible, l’argent laisse des traces. Sur des microfiches.
Ce sont ces documents qu’ils ont su trouver, analyser, filmer. Avec eux, on pénètre dans les coulisses secrètes de la haute finance. On comprend mieux comment les plus riches de la planète volent l’argent des plus pauvres. Le film Les Dissimulateurs (diffusé par Canal+) et le livre Révélations (Ed. des Arènes) constituent des documents uniques pour la compréhension de la fraude financière planétaire et donne désormais aux magistrats de tous les pays un outil précieux de lutte contre le crime organisé.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Denis ROBERT
Scénario : Pascal LORENT, Denis ROBERT
Image : Pascal LORENT
Montage : François FESTOR
Production : The Factory, Contrechamp
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