L'Université
Populaire des Temps Modernes et l'AIAPEC
proposent
Trois soirées de
formation sur le travail
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Salle Gambetta , 20h, entrée gratuite
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Les dégradations de la santé au travail
dans le système productiviste actuel
par Elisabeth DELPUECH
Médecin
du travail, du collectif des médecins du travail de Bourg en Bresse.
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Médecine du travail , dérives et résistances.
par
Elisabeth DELPUECH
Médecin du travail, du collectif des
médecins du travail de Bourg en Bresse.
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« Les
constats aggravés en santé au travail, en lien avec l'emballement du
productivisme, posent de façon cruciale et historique la question de
l'efficacité du système de prévention au travail en France.
> L'un
des piliers de ce système, la médecine du travail, est en échec, il y
a plus que jamais nécessité de se poser la question du pourquoi.
>
Nous aborderons les questions essentielles sur cette médecine sous
influence :un peu d'historique, organisation, moyens, empêchements...
Qu'en attendre?
> Des collectifs de médecins du travail ont
construit des règles de métier, au service exclusif de la santé des
salariés, fondées sur les deux socles légaux : le Code de déontologie et
le Code du travail ; mais l'institution porte en elle-même le ver dans
le fruit, sa gestion patronale.
> La transformation nécessite une
réforme : le collectif de Bourg fait des propositions sous forme de
fondamentaux pour une vraie prévention, tirés de l'observation de
terrain de nombreuses années d'entretiens cliniques avec les salariés.
>
Les propositions du ministère du travail, en cours de négociations,
renforcent le pouvoir des employeurs dans le choix des actions de
prévention; les résistances en cours. »
- Mardi 29 juin, 20h , Salle Gambetta:
- Les glissements du travail: du taylorisme au toyotisme.
par René de Vos , sociologue, correspondant des
amis du Monde Diplomatique pour l'Ain et le Val de Saône
« Les rapports de force entre le salariat et le
patronat sont étouffés par les manipulations de l’organisation du
travail qu’imposent les théoriciens du patronat. Le taylorisme était
censé permettre aux salariés non qualifiés de participer pleinement à la
technicité de la production de masse. Le patronat conquérant de
l’industrie automobile en a fait le fordisme qui a privé le salariat de
toute autonomie et l’a rivé à la contrainte horaire du temps de travail.
Aux résistances et aux révoltes salariales qui s’en sont suivies dans
la décennie 60, les théoriciens du patronat ont répliqué par une
nouvelle forme de l’organisation censée apporter de l’humain dans un
travail devenu purement mécanique. Les industriels du nord de l’Europe
et du Japon en ont fait le « toyotisme », qui sous le prétexte de la
responsabilisation et de l’autonomie données aux travailleurs a abouti à
la mise en coupe réglée des salariés sous la pression de la clientèle
et de la contractualisation généralisée fondée sur des objectifs
purement mercantiles et financiers. La condition salariale n’a jamais
cessé d’être une condition de subordination. »