La coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU) s'est réunie le 28 mars 2009 à Saint-Denis. Elle précédait une réunion de La Fédération qui s'est tenue le lendemain.
Vous pouvez télécharger les documents préparatoires :
- point sur les europénnes et La Fédération : cliquer ici
- texte "Maintenant et après" : cliquer ici
Deux motions ont été adoptées : l'une sur les européennes, l'autre sur l'avenir de La Fédération.
Européennes : se battre
pour l’unité !
Motion adoptée lors de la réunion de la CNCU du
samedi 28 mars 2009,
et proposée à la réunion nationale de La
Fédération du dimanche 29 mars 2009.
Nous ne prenons pas notre parti de la division
qui s’installe dans la gauche de gauche pour une autre Europe,
sociale, écologique, pour l’égalité des droits, antiraciste, et
féministe.
Il est indispensable de continuer le combat pour une
liste unitaire jusqu’à la fin, c’est à dire jusqu’à la
clôture du dépôt officiel des listes. Une fusion des listes
actuellement concurrentes reste toujours possible.
La division est un recul pour l’Europe que nous
voulons
La crise, la montée dramatique du chômage de
masse, rendent une Europe démocratique, sociale, écologique, plus
que jamais nécessaire.
Ensemble, en 2005, nous avons mené un combat pour la démocratie
des citoyennes et des citoyens, contre une Europe des
multinationales, des technocrates et des lobbies. Jugeons-nous
aujourd’hui ce combat inutile ?
Ensemble, en 2005, nous avons dit que nous voulions construire une
Europe sociale, écologique, pour l’égalité des droits,
antiraciste, et féministe, à la place de celle du capital. Nos
guerres internes rendent-elles ce combat caduc ?
La division va renforcer la droite et le
social-libéralisme
L’écart entre la résistance au Sarkozyme et les
logiques de boutiques partisanes va grandissant. C’est pourquoi la
droite risque une fois encore de l’emporter électoralement, alors
qu’elle est massivement désavouée dans la rue. Nous ne pouvons
pas nous réfugier derrière les responsabilités bien réelles du PS
dans cette situation : il y a bel et bien crise de notre gauche.
Nous ne pouvons reporter, échéance après
échéance, les réponses à cette crise : les forces de gauche
qui s’opposent au libéralisme doivent se rassembler, dans la rue
et dans les urnes. La Fédération doit obtenir toute sa place dans
ce rassemblement. C’est pourquoi nous devons continuer à faire
signer l’appel « réaliser une campagne unitaire, c’est
possible ! ».
L’unité, comment ?
La crise de notre gauche, c’est son incapacité à donner à
voir largement le monde que nous voulons. Nous proposons des comités
unitaires larges et ouverts, non seulement dans la perspective de la
campagne européenne, mais aussi dans celle d’un front permanent
contre la droite et le social-libéralisme, et dans celle de la
constructible d’une alternative sociale et écologique.
La crise de notre gauche, c’est encore son
incapacité à agir ensemble, dans le respect des diversités de
chacune de ses sensibilités politiques, sociales, associatives et
culturelles. A l’opposé des logiques d’hégémonie partidaire ou
de cartel électoral, nous pensons que la diversité est une force,
qui doit être visible.
La crise de notre gauche, c’est aussi son
incapacité à mettre en œuvre une autre manière de faire de la
politique. Nous devons proposer d’y intégrer la « société
civile militante » dans ses dimensions citoyennes, syndicales,
associatives et culturelles.
Si, à la date limite du dépôt des listes, la division
l’emporte, nous appellerons à voter contre la droite et contre
toutes les listes qui approuvent le Traité de Lisbonne, sans
soutenir en particulier l’une des listes de la gauche antilibérale.