Source / auteur : Mailing-list multitudes
jeudi 11 décembre 2008, par jesusparis
Chers amis
Permettez moi de vous dire quelques mots sur ce qu’il s’est passé la nuit dernière ici dans la ville de Patras où j’habite et travaille (j’enseigne à l’université). Les forces de police, accompagnées de groupes d’extrême-droite et soutenue par une foule de commerçants locaux irrités, ont couru après les manifestants, en général de jeunes gens, les ont tabassé et injurié et en ont arrêté un bon nombre. La participation de groupes d’extrême-droite a été confirmée par une déclaration publique faite tôt ce matin par Andreas Fouras, maire de Patras.
Cela s’est passé hier soir après qu’un grand nombre de manifestations ait eu lieu pendant la journée et pendant que la plupart des jeunes gens qui y avait participé stationnaient tranquillement devant un bâtiment de l’université au centre-ville. Au même moment il y avait toujours des barricades en feu dans quelques rues, où auparavant de nombreux manifestants avaient affronté la police, pendant que les plus violents d’entre-eux cassaient des fenêtres et des banques ainsi que quelques magasins de téléphones portables et d’accessoires.
Pendant la poursuite policière qui a suivi, parce que beaucoup de gens au milieu des manifestants étaient des étudiants de l’université, les flics étaient escortés par quelques membres de l’organisation étudiante DAP proche du parti de gouvernement Nea Dimokratia qui a essayé d’identifier des suspects au milieu de jeunes gens marchant dans les rues et a désigné ceux qui étaient considérés comme de dangereux provocateurs.
Tout a commencé samedi soir dernier, quand un gosse de 16 ans, Alexandros-Andreas (Alexis) Grigoropoulos, a été cruellement tué par balles par un flic en colère, contre la voiture duquel le gosse et ses deux copains avaient juste jeté une bouteille et ils avaient envoyé quelques noms d’oiseaux contre les policiers patrouillant dans les rues du quartier d’Athènes Exarchia. Depuis maintenant quatre jours, la ville de Patras avec le reste de la Grèce
En un mot, ces manifestations étaient complètement spontanées - excepté les manifestations d’aujourd’hui dans toutes la Grèce
En mémoire d’Alexis et contre l’injustice sociale partout dans le monde.
— Moses Boudourides
Traduit de l’anglais par Gachet, hns-info
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