mercredi 22 avril 2009, par jesusparis
A deux jours du retour annoncé du ministre Eric Besson à Calais – en vue de rendre publiques ses analyses et « propositions » de lutte contre le flux d’exilés que la fermeture du centre Sangatte en décembre 2002 n’a pas éloignés du littoral nord-ouest -, une opération d’envergure, avec la participation de près de trois cents policiers, a conduit à l’interpellation d’environ 150 exilés (selon la préfecture du Pas-de-Calais), principalement afghans, sous prétexte de démantèlement de filières de passeurs.
Ces hommes,qui ont fui un pays en proie, depuis trente ans, à la guerre, à l’instabilité chronique ainsi qu’à une situation sociale et économique désastreuse, sont venus en Europe pour y chercher protection et y demander l’asile.
La seule réponse du gouvernement français – en parfaite consonance avec les politiques européennes et la volonté britannique de rendre étanches leurs frontières - se résume au harcèlement policier, à la répression, aux centres de rétention et aux charters, comme ce fut le cas en novembre 2008.
Le MRAP, aujourd’hui comme hier, dénonce vigoureusement les conditions d’accueil de ces exilés en France et s’inquiète de la répression croissante qui les frappe tant à Paris qu’à Calais.
Ce n’est, en aucun cas, la répression accrue de ces hommes cherchant une protection qui apportera une solution juste et durable à la situation qui règne tant sur le littoral nord-ouest qu’à Paris
Le MRAP appelle donc à une réelle prise en compte de la demande d’asile et demande la libération immédiate des victimes de cette opération policière en vue de leur apporter la protection à laquelle il peuvent justement prétendre.