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La justice a confirmé, hier, l’absence de motif économique des licenciements de 2010. Nouvelle victoire pour les 683 anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) qui, après des mois de lutte contre la fermeture de leur site, avaient traîné le groupe allemand de pneumatiques et sa filiale française en justice. Hier, la cour d’appel d’Amiens a « confirmé dans son entièreté » le jugement des prud’hommes de Compiègne prononcé le 30 août 2013, comme l’a résumé à la sortie du tribunal l’une des avocates des salariés, Marie-Laure Dufresne-Castets, devant les quelque deux cents Conti rassemblés. L’arrêt confirme que les licenciements prononcés en 2010 sont dépourvus de cause réelle et sérieuse en raison de l’absence de motif économique et en raison du non-respect de l’obligation de reclassement. Il confirme également la qualité de coemployeur de la maison mère allemande, qui se voit condamnée solidairement avec sa filiale française à verser des dommages et intérêts aux salariés, à hauteur de 17 000 à 100 000 euros par personne selon l’ancienneté. Ainsi que le dénonçaient les Conti tout au long de leur combat, la justice constate « l’absence de réelles difficultés économiques » du secteur des pneus tourisme, dont le site faisait partie, et « l’inexistence de menaces avérées, actuelles ou à venir, en termes de compétitivité dans ce même secteur d’activité ». Plus loin, il indique que la fermeture du site et les licenciements consécutifs, « fruits d’un choix stratégique effectué au niveau de la direction du groupe et imposé de façon inéluctable » à la filiale Continental France, « ont trouvé leur unique justification dans la volonté d’accroître la rentabilité du secteur pneumatique du groupe et ses performances à l’international ». - See more at: http://www.humanite.fr/victoire-des-conti-en-appel-553419#sthash.BhBimeMQ.dpuf
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