18 août 2010 à 14:23 dans Actualité, Economie: sur la crise... et la dette, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
14 août par Pascal Franchet
http://www.cadtm.org/La-Grece-l-Europe-et-le-CADTM
Interview en grec
Interview de Pascal Franchet au quotidien grec (le plus important) Eleftherotypia (13 Aout 2010)
On se trouve face à une crise de la dette qui frappe les pays les plus faibles de la zone euro. A quoi ceci est-il dû ?
Ce
n’est pas dû au hasard, si après l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie,
la Hongrie et l’Islande, la crise de la dette frappe aujourd’hui les
pays les plus faibles de la zone euro dont la Grèce. Cette situation est
intimement liée à la nature de l’Union Européenne et à l’impasse du
capitalisme pour sortir de la crise globale mondiale.
La
construction de l’UE s’est faite au profit de la France et de
l’Allemagne qui ont décidé les critères « du pacte de stabilité » (sans
les respecter eux-mêmes) au détriment de la périphérie sud de l’eurozone
devenue le « maillon faible » de cette union.
L’Union monétaire et
les traités constitutionnels ont bridé les politiques budgétaires et
abolit l’indépendance monétaire des états.
La fiscalité des
entreprises et des ménages fortunés a été réduite à sa plus simple
expression, générant des déficits publics considérables, eux-mêmes à
l’origine de l’endettement massif des Etats.
Le
néolibéralisme a privilégié depuis 30 ans la spéculation financière
contre l’économie réelle. Les dégâts sont considérables pour l’outil et
l’emploi industriels. Des millions d’emplois industriels ont été
détruits et l’appareil productif est aujourd’hui dans l’incapacité de
répondre aux exigences de profitabilité de ses propres dirigeants.
Relancer (entres autres avec l’argent public des plans de sauvetage) la
démence spéculative est la garantie absolue de la construction de
nouvelles bulles qui provoqueront des crises à répétition et qui
risquent fort de plonger le monde dans un gouffre sans précédent.
Dans l’immédiat, il s’agit pour les nantis de faire payer la crise aux salariés et à l’immense majorité de la population.
Si les premiers pays cités ont fait figure de « test » pour cette
stratégie, la Grèce constitue pour le capital un véritable laboratoire
de la régression sociale destinée à être généralisé aux pays riches de
l’UE. Les attaques concertées contre les dettes souveraines sont un
élément de cette stratégie.
Jusqu’il y a peu, plusieurs grands médias et les responsables de l’UE parlaient uniquement d’une crise grecque due a des falsifications de comptabilité, etc. Comment jugez-vous l’attitude de l’UE envers la Grèce ?
17 août 2010 à 19:56 dans Actualité, Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
http://www.fsl56.org/les_actualites/la_conference_de_la_mutualite?DokuWiki=005a3b4442679165822e0b2b25a718e0
( Texte traduit par Thomas Legoupil, Sam Levasseur et Anne Paquette )
Parmi les thèmes apparaissant dans le titre, ce qui est le plus important dans mon esprit, et je présume dans le vôtre également, ce sont les défis pour aujourd’hui ; ils sont en effet bien réels et à certains égards effrayants. Certains défis concernent même la survie des espèces si l’on parle des armes nucléaires et des menaces pesant sur l’environnement, ces sujets traités lors des récentes conférences de Copenhague sur le climat et de New York sur le Traité de Non-Prolifération (TNP), avec dans les deux cas des résultats qui ne sont guère favorables. Parmi les autres défis importants, on trouve l’avenir de l’Union européenne (actuellement très incertain) et le rôle des économies émergentes et leurs différentes configurations dans un monde qui se diversifie, avec l’Organisation de coopération de Shanghai, les BRIC [Brésil, Russie, Inde, Chine], l’Union des nations sud-américaines (Unasur) et d’autres. A une autre échelle, la financiarisation de l’économie des Etats-Unis et des autres économies de premier ordre (étroitement liée à la montée d’un système de production asiatique) a eu un impact majeur sur nos sociétés et le système mondial. Pour prendre un exemple, Martin Wolf, le très respecté commentateur du Financial Times, approuve la conclusion selon laquelle l’origine de la crise des dettes publiques mettant en danger la survie de la zone euro « est la débauche passée de larges segments du secteur privé, en particulier du secteur financier ». Les marchés financiers, écrit-il, « ont financé l’orgie et maintenant, dans la panique, refusent de financer l’assainissement qui en découle. A chaque étape, ils ont agi de façon procyclique », transformant la crise en une catastrophe potentielle. L’économiste John Talbott ajoute : « Si quelqu’un doit être blâmé pour ces crises, ce sont les banques qui ont trop prêté et ce sont donc elles qui devraient payer le prix fort de la restructuration. » Néanmoins, en s’écartant des pratiques antérieures, le plan de sauvetage adopté par l’Europe reprend un système inventé au cours de la crise actuelle par la Réserve fédérale américaine [FED] et le ministère des finances, garantissant aux banques de s’en sortir indemnes. Aux Etats-Unis, les effets à long terme pour le pays incluent une stagnation pour une majorité de la population et une croissance radicale des inégalités, avec des conséquences potentiellement explosives. Le pouvoir politique des institutions financières bloque toute réglementation sérieuse, si bien que les crises financières régulières que nous avons connues ces trente dernières années deviendront donc probablement encore plus sévères.
Il n’est pas difficile de poursuivre : on ne manque pas de défis à relever. Mais on ne peut les comprendre et s’y attaquer de manière sérieuse qu’en les inscrivant dans une perspective plus large.
Lire la suite "Noam Chomsky. La conférence de la Mutualité, Paris, 29 mai 2010." »
15 juin 2010 à 11:47 dans Actualité, Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
"Avec la crise, j'ai cru qu'à la télé, dans les journaux, ça allait changer. Qu'on allait tous les virer, ceux qui étaient censés nous informer mais qui n'avaient rien vu venir, les experts qui se succédaient sur les plateaux pour nous dire que le marché ça s'autorégulait et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. J'ai attendu l'émission spéciale en direct présentée par Marie Drucker, Arlette Chabot et Laurence Ferrari, où ils seraient tous tout nus et où on leur repasserait leurs déclarations de l'époque. J'ai attendu, attendu, et rien n'est venu."
Puisque "rien n'est venu", @si a donné carte blanche à Maja Neskovic, ancienne enquêtrice d'Arrêt sur Images et observatrice (déçue) du traitement médiatique de la crise financière. Pour éclairer d'un oeil neuf les questions économiques, et pour mettre (métaphoriquement) tout nus les experts, politiques et "faiseurs d'opinion" habitués des plateaux télé, Maja a choisi d'inviter l'économiste Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS. Daniel Schneidermann est présent sur le plateau au titre de chroniqueur.
L'émission est animée par Maja Neskovic, et déco-réalisée par François Rose.
C'est là----> X
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2152
09 août 2009 à 15:29 dans Economie: sur la crise... et la dette, Médias | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
22 juin 2009 à 00:13 dans Ailleurs, Asie, Economie: sur la crise... et la dette, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
29 mars 2009 à 17:16 dans Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale#tdm
C’est à ce moment qu’il faudrait commencer à parler chiffres. La chose est passablement délicate car ces calculs de partage de la valeur ajoutée n’ont rien d’évident : comme toutes les statistiques macroéconomiques, le poids des conventions qui président à leur construction est grand, et les variations sur ces conventions susceptibles d’avoir en bout de ligne des effets sensibles [3]. L’évolution décrite à l’instant en termes délibérément vagues – ça monte de 1970 à 1982, ça baisse jusqu’à la fin des années 80 pour finir plus bas que le point de départ de 1970 –, correspond au constat faisant incontestablement accord. Les divergences apparaissent alors. Pour certains la baisse ne s’arrête pas en si bon chemin et se poursuit quoique à un rythme sans commune mesure avec l’ajustement précédent [4]. Pour les autres, l’INSEE en particulier, la part salariale, à quelques oscillations près, se stabilise à partir du milieu des années 90 et ne bouge quasiment plus de son plateau à 69 %, soit tout de même deux points au dessous de sa valeur de 1970. Quelle que soit la thèse retenue, il est impossible en tout cas de soutenir que la part salariale connaisse depuis 1990 une compression aussi dramatique que ce qui lui a été infligée pendant les années 80.
Aussitôt deux questions. La première est simplement, logiquement, revendicative : « on nous en a pris », dit le salariat, « et même beaucoup, maintenant il faut nous en rendre ». Question subsidiaire : combien ? Tout ou partie ? Et si « partie », laquelle ?
La seconde est plus analytique, mais pas dénuée d’intérêt tout de même, et tient à ce qu’on pourrait nommer le « paradoxe de la part salariale » : comment comprendre que la part salariale cesse de s’ajuster (ou s’ajuste, mais beaucoup plus faiblement) au moment où l’économie française entre dans un régime de mondialisation franche… précisément réputée pour mettre les revenus salariaux sous intense pression ?
Le constat, un peu hâtivement transformé en slogan, d’une bascule de « 10 points de PIB au capital » repose sur la référence implicite de 1982 – le point haut. Or, il faut avoir le courage de le dire : ce point haut était trop haut. Les travaux fondateurs de l’école dite de la Régulation [5] ont livré une histoire analytique assez convaincante de cette divergence soudaine de la part salariale qui était demeurée stable tant que la progression rapide du salaire réel à l’époque fordienne demeurait en ligne avec la croissance non moins forte de la productivité du travail [6].
Lire la suite "Le paradoxe de la part salariale . Frédéric Lordon" »
28 février 2009 à 03:04 dans Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
02 novembre 2008 à 23:27 dans Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
02 novembre 2008 à 23:25 dans Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)