Historique des collectifs cf http://www.collectifdu29mai.org/
I) Appel des 200
Initié par Y. Salesse de la fondation Copernic, rendu public en octobre 2004 pour lancer la campagne du « non de gauche » pour le référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Appel signé par de nombreuses personnalités de gauche, de la LCR jusqu'à des dirigeants du Parti socialiste et des Verts, du monde syndical et d'associations progressistes
Appel des 200, pour un NON de GAUCHE, EUROPEEN et ANTILIBERAL.
« Pour construire l’Europe, dire "non" au traité constitutionnel ! Face à la mondialisation libérale et aux firmes transnationales, nous avons besoin d’Europe. Mais celle qui se fait aujourd’hui n’est pas l’Europe dont nous avons besoin. L’Europe qu’on nous demande d’avaliser est totalement organisée autour d’un principe unique : le marché, la généralisation de la concurrence. C’est cela qui autorise l’attaque contre les services publics, l’incitation à l’allongement de la durée du travail et sa flexibilisation, l’encouragement à la régression sociale dans chacun des pays de l’Union européenne. Cette Europe-là est menée par le haut, par des négociations opaques entre les gouvernements et par des instances qui ne sont pas soumises au contrôle démocratique, telles la Commission la Banque
Le " traité constitutionnel " adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement le 18 juin 2004 constitue l’ensemble juridique libéral le plus complet et contraignant de la planète. Il grave dans le marbre les dogmes et les politiques inscrites dans le Traité de Rome aggravé dans un sens néo-libéral par les traités ultérieurs. Il ouvre la voie à une politique militariste subordonnée à l’OTAN. Il refuse l’égalité des droits à ceux qui résident en Europe sans posséder la nationalité d’un Etat membre et les désigne au harcèlement administratif et policier. Il remet en cause le principe de laïcité auquel nous tenons. Enfin, il laisse les citoyens à l’écart des lieux de décision. Il n’est d’ailleurs une constitution ni par son mode d’adoption, ni par son mode d’élaboration, ni par son contenu. S’il est ratifié, l’unanimité des 25 Etats membres sera ensuite requise pour le modifier. Cela, alors même qu’il fixe dans le détail des choix politiques, économiques et sociaux essentiels qui ne pourront donc plus être remis en cause. Ce vice anti-démocratique affecte déjà les traités actuels ; il est incorporé avec eux. Cette masse de stipulations précises et contraignantes va toujours dans le même sens : la domination du marché, la liberté d’action des capitaux et des firmes transnationales. Au fronton de cet édifice est inscrit un principe primordial, décrété intangible : " le principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée ». Cette Europe-là n’est pas la nôtre. C’est pourquoi il est urgent de donner à l’Europe de nouvelles fondations qui l’émancipent du capitalisme financier, prédateur et belliciste, qui la réconcilient avec le progrès social, la démocratie, un développement soutenable, la coopération entre les peuples, qui portent la paix sur une planète déchirée par les guerres. Nous sommes des partisans résolus d’une Europe du droit pour toutes et tous à l’emploi, mobilisée contre le chômage, la précarité et la dégradation du cadre de vie. Une Europe qui renforce les garanties sociales, met en œuvre un développement économique compatible avec les équilibres écologiques, défend la diversité culturelle, respecte la laïcité et veille à la stricte application de l’égalité entre les hommes et les femmes. Nous voulons une Europe démocratique, fondée sur la pleine citoyenneté de tous ses résidents. Nous proposons une Europe dont les peuples seront les acteurs d’un authentique processus constituant, qui leur permette de décider vraiment des choix politiques et de contrôler leur mise en oeuvre. Pour que cette Europe si nécessaire devienne possible, il faut partout donner la parole aux citoyens et refuser cette prétendue " constitution " européenne. Nous entendons l’argument de celles et ceux qui combattent avec nous le néo-libéralisme et craignent pourtant qu’un tel refus serve les forces réactionnaires. Mais laisser l’Europe actuelle continuer sur sa lancée favorise l’essor dangereux des populismes réactionnaires, des droites "souverainistes ", de l’extrême-droite xénophobe. Cette Europe-là représente une grande menace pour l’idée européenne elle-même. C’est pourquoi nous appelons à opposer un " non " majoritaire au " traité constitutionnel ". Un " non " de gauche, en rupture avec le système libéral, qui puisse traduire dans les urnes ce que les mobilisations sociales et altermondialistes de ces dernières années ont exprimé avec le soutien de la majorité de la population, des salariés, de la jeunesse. Sur ces bases, nous créons un collectif d’initiative et appelons à ce que des rassemblements similaires se constituent dans toutes les villes et dans tous les secteurs de la société ».
Ci-dessous quelques noms parmi les 200 personnalités signataires :
Ariane Ascaride (comédienne), Francine Bavay (Les Verts, vice-présidente du conseil régional d’Ile de France), Olivier Besancenot (porte-parole de la LCR la LCR la Fondation Copernic la Fondation Copernic
II) Création du Collectif du 29 mai
Après le succès du Non au referendum, principal animateur de la campagne, le « Collectif national pour un Non de gauche », issu de l’ « Appel des 200 », s’élargit à de nouvelles composantes. Il décide de s’appeler « Collectif National du 29 mai » pour poursuivre l’action et construire, ensemble, une alternative au libéralisme. Dans les mois suivant la victoire du « Non », plusieurs réunions nationales des délégués de plus de 800 collectifs locaux enfantent, après d’intenses travaux préparatoires, d’importants documents qui sont désormais des références pour toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans la gauche antilibérale.
C’est le cas pour la « Charte pour une alternative au libéralisme » adoptée le 13 mai 2006 et, davantage encore, pour le document programmatique intitulé « Ce que nous voulons », tel qu’il ressort des travaux de plusieurs rencontres unitaires nationales (125 propositions en octobre 2006).
Participent régulièrement aux réunions du Collectif national du 29 mai :
Hélène ADAM (SUD PTT) Christophe AGUITTON (Marches européennes) et FSE Clémentine AUTAIN (Mensuel Regards) Ana AZARIA (Coordination féministe pour une Europe alternative) Francine BAVAY (Europe Ekolo) Jean Pierre BEAUVAIS (ATTAC) Delphine BEAUVOIS (UFAL) Jean Jacques BOISLAROUSSIE (Les Alternatifs) José BOVE (Confédération Paysanne, Via Campesina) Pierre CARASSUS (Coordination Nationale Gauche Républicaine) Jocelyne CLARKE (UFAL) Maxime COMBES (ATTAC Campus) observateur Eric COQUEREL (MARS) François COQ (MARS) Alexis CORBIERES (PRS) France COUMIAN (coordination parisienne) - observatrice Annick COUPE (Union syndicale Solidaires) Claude DEBONS (Fondation Copernic), Delphine DELALLEE (Le Cactus Républicain) François DELAPIERRE (PRS - Pour la République Sociale
La LCR
III) Candidature unitaire pour la Présidentielle
La LCR
Le PC rend publique en décembre 2006 la décision, sans doute prise bien avant, de présenter Marie George Buffet , ceci en contradiction avec la notion de consensus adoptée par tous en début de procédure. Les Collectifs se dispersent : soutien à MG Buffet, à J. Bové ou refus de choix entre les 2 candidatures.
IV) Coordination Nationale des Collectifs Unitaires. Pour une alternative au libéralisme.
Après plusieurs réunions nationales des collectifs locaux et des assises en janvier 2008, les anciens collectifs réunis les 29-30 mars 2008 se donnent le nom de CNCU (Coordination nationale des collectifs unitaires). Les collectifs locaux (dont le collectif 71) souhaitent préparer des Etats Généraux pour 2008.
Des contacts sont pris avec la LCR. Ci-dessous
A) CNCU Compte rendu de notre rencontre avec la LCR le
Pour la coordination : Pierre Cours-Salies, Norman Gamboa, Laurent Lévy, Fernanda Marrucchelli et Gilles Monsillon .
Pour la LCR
« Une première rencontre avait eu lieu en novembre à notre demande, dans le cadre du mandat de préparation des Assises pour rencontrer les différentes forces en vue des États Généraux. La LCR la CNA La LCR
Compte tenu des décisions prises par la LCR la LCR
Après leur avoir rappelé en quoi consistait notre type de rassemblement de collectifs, et les limites de notre mandat, nous avons répété notre volonté de rassembler dans des États Généraux unitaires de la gauche de transformation sociale les différentes forces, réseaux militants, etc. qui souhaiteraient s’y associer. L’organisation d’une force alternative devait prendre en considération la grande diversité des courants, sensibilités, histoires, traditions, cultures, et parcours individuels des militant-es.
Ils ont à nouveau demandé en quoi consisterait plus précisément notre initiative, et nous avons pour ce faire renvoyé aux décisions de la coordination nationale.
Nous leur avons demandé des réponses à deux propositions. D’une part, nous voulions savoir ce qu’ils pensaient de l’initiative de réunions et rassemblements, locaux et départementaux, qui s’esquissent et peuvent être un pas vers les Etats généraux. Nous leur avons souligné que nous allons être amené à soutenir et développer ce type d’initiative partout où elle peut déboucher sur des éléments de résistance et d’alternative à la droite ; et nous leur avons demandé ce qu’ils comptent faire en faveur de telles initiatives.
Les représentants de la LCR
Sur leur propre initiative, ils ont exposé la difficulté que représentait selon eux le fait de n’avoir pas de partenaires au niveau national. Sont considérés partenaires participant au processus de construction du NPA les courants politiques nationaux qui ont une taille comparable à celle de la LCR. Les
Deuxième proposition : éclairer le débat au sujet du « parti » ou d’une nouvelle forme d’organisation politique. Nous les avons interrogés sur le sens qu’ils donnent à la notion même de « parti anticapitaliste », et les avons invités à débattre prochainement de la question du type d’organisation nécessaire. Ils se sont déclarés plutôt favorables à ce type de discussion : si nous en prenons l’initiative ils fourniront des contributions et y participeront..
Ils nous invitent, sous la forme souhaitée par les collectifs, à prévoir de publier des contributions pour la discussion qui sera ouverte dans leur hebdomadaire ».
B) La Lettre Rouge
« Une délégation de la LCR
Au-delà de l’échange général sur la situation politique après les élections municipales, la discussion a porté essentiellement sur deux éléments, leur projet d’organisation d’assises de la gauche de transformation sociale d’une part, notre projet de NPA d’autre part.
Leur mandat était de connaître la position de la LCR
Nous avons alors rappelé les décisions prises au dernier congrès de la LCR
Sur le NPA, ils étaient évidemment déjà largement au courant. Nous avons insisté sur le fait que pour nous, le bilan des expériences en cours et les résultats des municipales validaient le projet et nous leur avons précisé le timing, la réunion de juin et la mise en place d’un comité de pilotage national tout en précisant que les collectifs avaient toute leur place dans ce processus s’ils le souhaitaient.
Nous leur avons indiqué que de notre point de vue, et même si nous le regrettions, il n’y avait pas de partenaires nationaux pour initier le processus de NPA, y compris eux. Ils ont sans doute diversement apprécié mais de notre point de vue, il s’agit juste de constater une situation : la forte diversité qui existent au sein des collectifs s’est traduite par une grande hétérogénéité des pratiques et des alliances lors des élections municipales (pour rester poli).
A cela s’ajoute que les collectifs n’étant pas une organisation en tant que telle mais plutôt un réseau, la structure nationale dont ils se sont dotés n’a pas les attributions et les fonctions d’une direction.
Remarques complémentaires : Un débat assez vif existe en leur sein, sur leurs assises, sur la place qu’il faut donner au projet de nouveau parti que nous portons, s’y inscrire ou pas et si oui sous quelles formes. Il convient d’être attentif et offensif. D’abord rappelons que c’est avec eux que nous avons réalisé le plus d’accords aux élections municipales (entre 40 et 50 suivant la manière de compter). Si les collectifs ne sont pas une organisation nationale, il n’en reste pas moins que c’est le principal réseau militant avec lequel nous avons travaillé dans la dernière période. Eux annoncent près de 3000 personnes dans les collectifs, c’est sans doute exagéré mais même s’il y a entre 1000 et 2000 militants (fourchette large qui doit englober la réalité) à notre échelle c’est tout à fait substantiel et cela mérite notre attention ».
Pour info. l’Appel des 55 : l’alternative à gauche, organisons-là !
« Nous célébrons l’anniversaire de Mai 68. Le temps n’est toutefois ni aux commémorations, ni à la nostalgie. La planète s’est profondément transformée. Le capitalisme se fait toujours plus prédateur. Les émeutes de la faim sont le corollaire de l’enrichissement indécent d’une minorité de privilégiés. Les crises financières s’enchaînent et une catastrophe écologique se dessine. Bousculée par un nouveau totalitarisme de marché, la démocratie s’étiole. C’est à la refondation d’une politique d’émancipation qu’il importe de s’atteler. En France, le sarkozysme se heurte déjà à la résistance du pays. Dans les entreprises du secteur privé, dans les services publics, à l’école, d’amples mobilisations se font jour. À quarante ans de distance, deux questions se reposent à nous : quelles perspectives offrir à la colère sociale ? Comment la volonté de changer radicalement l’ordre des choses peut-elle redonner majoritairement le ton à gauche ? À cet égard, chacun hélas peut le constater, il manque toujours une force incarnant un projet alternatif. Du côté de la majorité dirigeante du Parti socialiste, les volontés hégémoniques se confirment, et avec elles les tendances au renoncement social-libéral, inspirées des exemples de MM. Blair ou Prodi. Mais la gauche de transformation sociale et écologiste ne doit pas, elle, s’accommoder d’un statu quo qui lui interdit d’espérer changer en profondeur la donne politique. La menace du bipartisme devient plus forte, avec son choix mortifère ramené à deux variantes de l’adaptation au libéralisme. Tout cela peut nous conduire à des désastres comme celui que vient de connaître la gauche italienne, incapable d’empêcher le retour de Berlusconi aux affaires et littéralement disloquée. Les municipales et les cantonales viennent pourtant de prouver qu’il existe ici un espace comparable à celui révélé par Die Linke en Allemagne ou d’autres expériences similaires en Europe. Faute de convergence entre des traditions et des cultures jusqu’ici séparées, faute de prendre en compte l’apport des mouvements sociaux et citoyens ayant émergé depuis plusieurs années, le champ des possibles demeurera inévitablement limité : aucune force constituée ne peut rassembler autour d’elle seule. Les échecs passés nous instruisent des difficultés de l’entreprise. Nous n’en restons pas moins convaincus que c’est le seul horizon porteur d’avenir. Un cadre permanent pour faire front Nous en appelons donc à l’affirmation d’une gauche enfin à gauche. Qui n’oublie plus la nécessité de redistribuer les richesses. Qui soit en phase avec les aspirations des salariés, avec ou sans papiers, des quartiers populaires, des jeunes. Qui conjugue urgence sociale, urgence démocratique et urgence écologique. Qui permette au peuple d’exercer sa souveraineté dans tous les domaines. Qui place l’égalité entre hommes et femmes au cœur de son projet. Qui milite pour un nouveau mode de production et de consommation, soutenable et respectueux des équilibres écologiques. Qui promeuve la construction d’une autre Europe et des rapports de codéveloppement avec le Sud. Qui devienne, ce faisant, une véritable force. Militants politiques, acteurs du mouvement social et culturel, nous pouvons dès à présent agir de façon coordonnée. Sans préalable sur les engagements des uns et des autres, construisons un cadre permanent qui nous permette, ensemble, nationalement et localement, de réfléchir aux moyens d’une vraie réponse politique aux attaques de la droite et du Medef et d’aborder les grands rendez-vous qui s’annoncent. D’ici l’été, que chacun et chacune se saisisse de cette proposition sur le terrain. Et retrouvons-nous à l’occasion d’un grand rendez-vous national en septembre, afin de prolonger ces échanges ».
Premiers signataires : Paul Ariès, Ariane Ascaride, François Asensi, Clémentine Autain, Christophe Barbillat, Francine Bavay, Hamida Bensadia, Pierre Bergougnoux, Jacques Bidet, Martine Billard, Jean-Jacques Boislaroussie, Patrick Braouezec, Bernard Calabuig, Yves Contassot, Eric Coquerel, Emmanuelle Cosse, Thomas Coutrot, Claude Debons, Bernard Defaix, Marc Dolez, Annie Ernaux, Jean-Claude Gayssot, Jacques Généreux, Susan George, Dominique Grador, Robert Guediguian, Michel Husson, Raoul-Marc Jennar, François Labroille, Frédéric Lebaron, Jacques Lerichomme, Philippe Mangeot, Roger Martelli, François Maspero, Gérard Mauger, Marion Mazauric, Daniel Mermet, Mohammed Mechmache, Philippe Meyrieu, Claude Michel, Yann Moulier-Boutang, Dominique Noguères, Michel Onfray, Christian Picquet, Christophe Ramaux, Yves Salesse, Denis Sieffert, Patrick Silberstein, Evelyne Sire-Marin, Emmanuel Terray, Rémy Toulouse, Marcel Trillat, Christophe Ventura, Marie-Pierre Vieu, Claire Villiers.
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