Le 1er juillet la France
Le petit coup est la critique du relèvement des taux par la BCE la BCE la BCE
Le gros mensonge est que la politique sociale n’est pas de la compétence de l’Union. C’est grossier alors qu’est en discussion l’inacceptable directive sur le temps de travail que le gouvernement français a acceptée. Alors aussi que la Cour
Cette présidence commence avec le poids du Non irlandais. Celui-ci a été l’occasion du déferlement habituel de mépris et de contre-vérités. Mais il faut noter une plus grande fréquence des articles relevant que l’on ne peut simplement assimiler le Non au chauvinisme anti-européen.
Tout cela doit nous conduire à intensifier notre intervention sur les questions européennes. Nous avons pour cela fait deux propositions : 1) la constitution d’un cadre permanent de réflexion et d’action de partis, syndicats et associations ; 2) la présentation de listes unitaires aux prochaines élections européennes. Où en sommes-nous ?
I. Le « Collectif pour une autre Europe » est constitué
L’élargissement syndical et associatif souhaité est en bonne voie : ont signé la FSU la CGT Finances la Confédération la LCR. Le
Le collectif a tenu une conférence de presse le 8 juillet à l’occasion de laquelle nous avons présenté un 4 pages exposant nos critiques et nos propositions pour une autre Europe. Ce journal est tiré à 10.000 exemplaires pour les activités de cet été (à retirer à Rotographie, 2 rue Richard Lenoir à Montreuil. Métro Robespierre). Nous avons choisi de reporter à septembre un tirage plus important pour pouvoir éventuellement le modifier en réaction à des évènements estivaux. Le collectif soutient les diverses mobilisations annoncées contre les priorité de Sarkozy et propose de les faire converger dans un grand rassemblement à Paris le 6 décembre, à la veille du dernier sommet européen sous présidence française. D’ici là nous souhaitons que se multiplient les initiatives et les débats autour du 4 pages et de nos propositions pour l’Europe sociale. Initiatives spécifiques et interventions dans d’autres cadres. Il est par exemple clair que les mobilisations en défense des services publics permettent d’intervenir sur les politiques européennes.
Le PC n’a pas signé avec des explications évolutives. Il est toutefois présent aux réunions du collectif et affirme vouloir s’associer aux initiatives concrètes qui seront prises. Ce qu’il n’a pas fait pour la première d’entre elles : la publication du 4 pages. Il a en revanche signé un texte commun avec le PS, le MRG et le MRC.
On pourrait discuter l’intérêt de signer avec des défenseurs du TCE et du traité de Lisbonne quelques propositions précises telles que l’instauration d’un salaire minimum dans tous les pays européens ou l’instauration d’une clause de sauvegarde sociale. Mais ce texte va bien au delà. Il prône une réorientation des politiques européennes et affirme : « C’est ce qu’entend proposer la gauche ». « Les partis de gauche proposent d’autres priorités pour la présidence française de l’Union européenne, qui permettent de répondre à la fois aux attentes sociales, aux en jeux environnementaux, à la préservation de la paix, à la coopération et au développement avec l’Afrique et la méditerranée ». Il veut mettre la question sociale au cœur de la coordination des politiques économiques de la zone euro et un changement des objectifs de la Banque
La direction du PC dira que nous devrions tous nous réjouir que le PS adhère à de telles proclamations et qu’il a ainsi contribué à faire évoluer les positions. Nous savons qu’il n’en est rien. Le PS est habitué à ces déclarations générales qu’il oublie dès que se présente une échéance concrète. Cette déclaration ressemble ainsi fortement à une opération de « blanchiment » des vraies batailles que la direction du PS a menées pour le TCE, pour le traité de Lisbonne et pour sa ratification par voie parlementaire pour ne rappeler que les épisodes les plus récents.
On trouve aussi dans ce texte des formulations louches. Sur les questions sensibles, le PS n’a pas voulu signer des choses compromettantes. A propos de l’Afghanistan il faut « privilégier l’aide au développement … et non l’envoi de troupes ». Cela veut dire que l’envoi de troupes ne doit pas être la priorité ; pas qu’on le refuse. De même, « La politique d’immigration doit être fondée sur un vrai co-développement et non sur la seule vision sécuritaire et répressive ». Cela veut dire que cette vision ne doit pas être la seule ; pas qu’elle est écartée.
C’est un choix politique grave qu’a fait la direction du PC. Il importe de le faire connaître et de le discuter avec les membres du PC. Pour autant je ne suis pas favorable à un communiqué de la coordination nationale ou des autres forces du collectif pour une autre Europe (qui d’ailleurs le refuseraient). Nous avons beaucoup travaillé pour construire ce collectif et cela n’a pas été facile. Il doit maintenant, et nous avec lui, se consacrer à la bataille contre Sarkozy et non à une polémique publique avec le PC. Nous devons mener cette bataille, faire connaître les propositions du collectif. Et saisir toutes les occasions pour discuter avec les militants du PC. Pour le reste, c’est à eux qu’il revient de dénoncer le choix politique de leur direction (cf. le communiqué des « communistes unitaires »).
II. Développer l’action pour des listes unitaires aux prochaines élections européennes.
Nous proposons des listes unitaires de dimensions, si possible européenne. Les premiers échanges que nous avons pu avoir en dehors des frontières montrent que les accords européens seront peu probables si nous ne réalisons pas une unité substantielle au plan national.
Jusqu’à présent notre proposition s’est heurtée au silence de plusieurs composantes importantes. La LCR
Certains camarades pensent prendre appui sur l’appel de « Respublica ». Cela ne me semble pas une bonne idée pour deux raisons. En premier lieu, c’est une opération de boutique, lancée unilatéralement. Un tel appel devrait refléter les différentes sensibilités qui veulent cette unité. En second lieu, je ne suis pas sûr que l’heure soit venue d’un appel national. Son échec pourrait faire beaucoup de mal. D’autres camarades proposent des plate-formes que nous devrions publier largement et défendre comme base politique de listes unitaires. Nous pouvons écrire de façon lapidaire que les bases unitaires existent et en donner les têtes de chapitre. Nous n’avons pas à proposer une plate-forme. Les débats (réels ou artificiels) obscurciront le vrai sujet - y a-t-il volonté politique de présenter de telles listes ?- et fourniront des prétextes aux démarches sectaires. Lorsque le moment viendra, s’il vient, de discuter une plate-forme, nous devrons partir des textes déjà rédigés unitairement.
Dans plusieurs endroits, nos collectifs ont participé à des appels locaux pour des listes unitaires. Il faut en tirer le bilan. Nous devons faire connaître notre proposition dans les tracts, les réunions, etc. Nous l’avons déjà fait à l’occasion de plusieurs réunions sur l’appel Politis. Nous proposons cette façon de le traduire concrètement, avec d’autres propositions d’action commune. Il importe de ne pas apparaître comme n’ayant qu’elle en tête, au détriment des mobilisations sur d’autres sujets.
Nous devons simultanément discuter avec les différentes forces locales de leur position sur la question. S’il apparaît que certaines sont dores et déjà d’accord, il faut le faire savoir publiquement. Rappelons que nous proposons un accord national. Mais nous devons tenter d’organiser une pression locale et, vu le mode de scrutin, rien n’interdit d’envisager des listes dans quelques régions si l’arc des forces le permet et que la situation reste bloquée nationalement.
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