Suite à sa rencontre nationale du 7 février, la Fédération s'est adressée nationalement d'une part au Parti communiste et au
Parti de
gauche, d'autre part au Nouveau parti anticapitaliste afin de leur
proposer
d'unir leurs forces. Elle leur a proposé de se rencontrer rapidement pour évoquer les
conditions d'une
dynamique politique à même de prolonger le Non de gauche au TCE de
2005, de
développer la lutte contre le Traité de Lisbonne et de porter ensemble
des
exigences anticapitalistes et écologiques en faveur d'une autre Europe.
Le Comité exécutif national du PCF tenu lundi 16 février a signifié son
refus de considérer « La Fédération » comme un interlocuteur du Front
de gauche.
16 membres unitaires du Conseil National du PCF ont rédigé une
déclaration afin d'alerter les communistes et leurs partenaires de
cette situation.
Téléchargement Declaration des unitaires du PCF
D'après L'Humanité (en date du 19 février),
"Francis Parny, membre du CEN en charge des relations
extérieures, estime que "le PCF fait les efforts maximums pour constituer
un front de gauche qui rassemble largement" aux élections européennes. Il
en veut pour preuve le calendrier chargé des rencontres prévues avec d'autres
organisations : Lutte ouvrière hier, le NPA, début mars, qui a finalement
accepté une "rencontre tripartite", avec le PCF et le Parti de
gauche, et, prochainement, le M'PEP et le MRC. "Nous ne négligeons aucun
effort en nous adressant aux organisations mais aussi à la sphère culturelle
qui se reconnaît dans la démarche", insiste Francis Parny. "Chacun a
pu constater que nous dialoguons avec la fédération, comme le montre la
déclaration commune de la gauche sur le mouvement social, mardi soir". Mais
"elle se définit non comme une formation politique mais comme un
regroupement" de courants et de personnalités, que le PCF a vocation à
rencontrer en tant que tels, comme présentement les Alternatifs, qui sont
membres de la Fédération.
Quant
aux "communistes unitaires" membres du PCF, ils sont
"représentés dans les échanges par la direction du PCF", indique
Francis Parny, qui rappelle que celle-ci a demandé aux fédérations
départementales de veiller à ce que toutes les sensibilités communistes soient
présentes dans la constitution de listes."
D'autre part, Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) a déclaré (L'Humanité du 4 mars) :
« Nous sommes prêts à discuter avec tout le monde.
Mais le Parti
communiste a dit clairement qu’il était opposé à des
négociations avec la
Fédération. C’est embarrassant mais nous comprenons
cette position. Parmi les membres de la Fédération, il y a les adhérents de
deux partis politiques et les Alternatifs avec lesquels nous discutons déjà. Du
coup, on ne saurait plus dire qui parle au nom de qui ».
Enfin, le 25 Mars a eu lieu
la rencontre entre une délégation de l’exécutif provisoire de la
fédération (Clémentine Autain ; Martine Billard ; Pierre
Cours-Salies ; Roland Mérieux ; Gilles Monsillon ; Pierre Zarka)
et une délégation du PG (conduite par François Delapierre et Eric Coquerel) au
siège de ce dernier. La délégation de la Fédération a parlé d’une seule
voix et a demandé au PG d’intervenir pour que le rassemblement en vue des
élections européennes inclue le processus de Fédération et relance
l’ensemble du processus unitaire sans exclusive de manière à couvrir le
champ social le plus large possible. Le PG y a opposé un refus, arguant du fait
qu’il était persuadé que la présence de la Fédération ferait éclater le
Front de Gauche du fait de la réaction du PC. Il a juste proposé à ceux qui
participent à la Fédération de contribuer à la campagne sur le terrain et
d’examiner l’éventualité de participation de quelques personnalités
locales sur les places restant vacantes sur les listes.