07 novembre 2021 à 16:29 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
14 mai 2019 à 12:40 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
16 février 2018 / Émilie Massemin (Reporterre)
La filière française de l’atome a multiplié les types de déchets radioactifs, en instaurant une industrie du « retraitement » qui se révèle inutile. Le système est moribond, et, mezzo voce, les experts commencent à envisager sa fin.
Pourquoi conserver des « combustibles nucléaires usés » en piscine alors que, comme nous l’avons vu, cette technique est plus dangereuse que leur entreposage à sec ? Impossible de le comprendre si l’on ne se penche pas sur la distinction entre matière et déchet radioactifs, instaurée par la loi du 28 juin 2006. Ainsi, « une matière radioactive est une substance radioactive pour laquelle une utilisation ultérieure est prévue ou envisagée, le cas échéant après traitement » [1]. Et peu importe l’utilisation : « Jusqu’à présent, il suffisait quasiment de dire “je vous promets que j’ai l’intention de réutiliser ce combustible usé” pour qu’il soit considéré comme une matière valorisable », pointe Yves Marignac, directeur du service d’études et d’information sur l’énergie Wise-Paris.
« En France, on conserve l’idée que le retraitement est la seule voie et que tous les combustibles usés seront traités un jour, ce qui n’a aucun sens d’un point de vue technique et économique », complète Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace. Car retirer son caractère valorisable à une matière radioactive — donc la « rétrograder » en déchet — signifie qu’il faut trouver une solution pour la stocker à long terme dans les meilleures conditions possibles de sûreté. « Ça veut dire qu’il faudra mettre ces combustibles usés dans Cigéo [2], et donc que Cigéo va coûter plus cher et qu’EDF devra provisionner davantage pour ce projet », explique Yves Marignac.
En conséquence, les plans nationaux de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) successifs s’attachent à présenter toute une série de débouchés possibles pour les matières radioactives du cycle. L’uranium appauvri [3] ? Il est actuellement mélangé à du plutonium pour produire du combustible MOx mais pourrait aussi être réenrichi pour servir de combustible uranium classique. Selon Orano (ex-Areva), le réenrichissement deviendrait compétitif vers 2020 [4]. À plus long terme, il pourrait être valorisé dans le futur parc de réacteurs à neutrons rapides (RNR) de quatrième génération « dont le déploiement pourrait être décidé dans la deuxième moitié du siècle », lit-on dans le PNGMDR 2016-2018. Les Français seraient tranquilles : le stock français d’uranium appauvri suffirait pour faire fonctionner un futur parc RNR de 60 gigawatts électriques (Gwe) pendant 1.000 à 10.000 ans ! [5]
02 juin 2018 à 17:09 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
10 février 2018 / Ernest London
https://reporterre.net/Les-metaux-rares-le-visage-sale-des-technologies-vertes
La transition énergétique vers les « technologies vertes » dépend de l’exploitation de matériaux indispensables au fonctionnement des éoliennes, panneaux solaires ou autres batteries électriques. Dans « La guerre des métaux rares », le journaliste Guillaume Pitron révèle l’envers de cette « révolution ».
Alors que jusqu’à la Renaissance, les hommes n’ont exploité que sept métaux, c’est désormais la quasi-totalité des 86 éléments de la classification périodique de Mendeleïev qui est utilisée. Depuis les années 1970, leurs propriétés magnétiques exceptionnelles sont exploitées pour fabriquer des aimants ultrapuissants utilisés dans les moteurs électriques. Ils servent aussi dans les batteries qui les alimentent, les pots catalytiques, les ampoules basse consommation, les composants des appareils numériques… toutes les technologies vertes (green tech) qui utilisent donc une énergie sans charbon ni pétrole. Mais l’extraction et le raffinage de ces métaux sont extrêmement polluants.
L’industrialisation d’une voiture électrique consomme trois à quatre fois plus d’énergie que celle d’un véhicule conventionnel et sur l’ensemble d’un cycle de vie, leurs consommations énergétiques sont globalement proches. La fabrication d’une puce électronique de deux grammes implique le rejet de deux kilos de matériaux. Un courriel avec une pièce jointe consomme autant d’électricité qu’une ampoule basse consommation de forte puissance pendant une heure. « La prétendue marche heureuse vers l’âge de la dématérialisation n’est donc qu’une vaste tromperie, puisqu’elle génère, en réalité, un impact physique toujours plus considérable. »
Le recyclage des métaux rares à grande échelle représente actuellement un coût supérieur à leur valeur. Et malgré la convention de Bâle adoptée en 1989, qui contraint les industriels à traiter dans le pays où ils sont collectés les déchets électroniques, recélant souvent des métaux lourds et toxiques, beaucoup se retrouvent en Asie ou en Afrique. Les États-Unis, qui n’ont pas signé la convention, exportent 80 % de leurs déchets électroniques.
Le double dumping, social et environnemental, pratiqué par la Chine lui a permis de réduire considérablement ses prix de revient de production des métaux rares. Ce qui a poussé l’Occident à délocaliser sa pollution : le monde s’est organisé entre « ceux qui sont sales et ceux qui font semblant d’être propres ». « Dissimuler en Chine l’origine douteuse des métaux a permis de décerner aux technologies vertes et numériques un certificat de bonne réputation. C’est certainement la plus fantastique opération de greenwashing de l’histoire », écrit Guillaume Pitron.
Lire la suite "Les métaux rares, le visage sale des technologies « vertes »" »
03 mars 2018 à 20:22 dans Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
https://reporterre.net/Piscine-et-transport-de-dechets-nucleaires-ca-risque-gros
Le stockage des déchets radioactifs en « piscines » est excessivement dangereux : risque de brèche, d’attaque, dangerosité des transports, etc. La France est un des rares pays à n’avoir pas opté pour l’entreposage à sec, bien plus sûr.
Les piscines d’entreposage de combustible usé de La Hague sont proches de la saturation ? Construisons-en une nouvelle à Belleville-sur-Loire ! Ce raisonnement des nucléaristes semble frappé au coin du bon sens ; mais il est ultra risqué. « Si l’on veut tirer le retour d’expérience de Fukushima pour la sûreté et du 11 septembre 2001 pour la sécurité, il est irresponsable de poursuivre sur la voie de l’entreposage de long terme en piscine », affirme Yves Marignac, consultant international et directeur de Wise-Paris, une agence associative d’étude et de conseil sur le nucléaire et l’énergie.
Côté sûreté, l’ingénieur en radioprotection Jean-Claude Zerbib et ses collègues signalaient déjà en 2011 le risque sismique pesant sur l’usine de retraitement de La Hague. « La magnitude du séisme à l’origine de la catastrophe de Fukushima était bien supérieure à celle du séisme historique retenu pour dimensionner les installations. »
Autre sujet de préoccupation, la brèche. À La Hague, le bassin d’entreposage, profond de 9 mètres, consiste en une coque en béton dans laquelle est installé un cuvelage en inox. Les assemblages de combustible usé y sont immergés sous un écran de 4,5 mètres d’eau qui protège les travailleurs des radiations. « Les piscines ne sont pas complètement enterrées, en cas de brèche dans les parois latérales, il resterait seulement deux mètres d’eau dans le fond de la piscine, les combustibles étant ainsi dénoyés de 2,50 mètres », alertent les auteurs. De plus, le bassin est monté sur deux rangées de plots, eux-mêmes disposés sur une deuxième cavité qui n’est pas étanche. « L’eau pourrait, dans [l’hypothèse d’un scénario catastrophe], se répandre dans les sous-sols de la piscine concernée, et compliquer très significativement le rétablissement de l’immersion des combustibles. Or, un trou de 10 centimètres de diamètre en fond de piscine conduit à une situation non maîtrisable par les procédures normales de sécurité. »
Le toit des bassins de La Hague est un autre talon d’Achille. « On nous parle en permanence des trois barrières de confinement du bâtiment réacteur. Mais pour les piscines, il y a la gaine, première barrière ; puis l’eau, si tant est qu’on puisse la considérer comme une barrière de confinement, ce qui est vraiment limite ; puis plus rien, le bâtiment n’est pas étanche », explique Yves Marignac. Les murs sont « en béton assez épais en bas, puis beaucoup plus fin en haut, avec de simples bardages métalliques sur le toit — un simple toit de hangar ». Pas uniquement pour des raisons de coût : « Les combustibles échauffent l’eau, qui à son tour fait chauffer l’air du bâtiment. La ventilation naturelle à travers un toit qui n’est pas étanche contribue à évacuer toute cette chaleur », explique l’expert.
Un dispositif jugé bien pratique… jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001. Dès le 26 septembre 2001, Wise-Paris avait publié un « briefing » consacré au risque de chute d’avion sur les installations nucléaires. Conclusion : l’usine de La Hague, où sont entassées plus de matières nucléaires que dans n’importe quelle centrale [1], est particulièrement vulnérable. L’agence a calculé qu’en cas d’incendie sur la plus petite piscine, la quantité de césium rejetée dans l’environnement pourrait être soixante-sept fois supérieure à celle émise lors de la catastrophe de Tchernobyl [2].
Le risque d’un avion de ligne a longtemps été écarté par l’exploitant de La Hague — trop improbable. En 1998, en pleine enquête publique pour l’augmentation des capacités d’entreposage de l’usine, « Cogema et l’Autorité de sûreté nucléaire avaient retenu l’hypothèse de la chute d’un bimoteur, mais jugé trop improbable le risque accidentel de chute d’un avion gros-porteur (moins de 1 sur 100 millions), rappelle Areva. Le risque d’un écrasement volontaire d’un avion commercial sur l’usine et a fortiori sur les piscines demeure lui aussi extrêmement faible ».
Juste après l’attaque contre les tours jumelles du World Trade Center, des lance-missiles avaient été positionnés autour de l’usine pour parer une éventuelle attaque. Mais le dispositif avait été rapidement levé au motif qu’un avion de chasse pourrait rapidement intercepter un gros-porteur en perdition. Il y a bien une réglementation encadrant strictement le survol d’installations nucléaires en France — il est interdit de pénétrer l’espace aérien dans un périmètre de dix kilomètres autour et de 1.524 mètres au-dessus de La Hague. Mais cela n’a pas empêché un engin de Greenpeace de voler, fin 2011, dans la zone interdite au-dessus de l’usine, comme en témoigne la vidéo postée par l’organisation en mai 2012.
Depuis 2013, les survols d’installations nucléaires par des drones — dont Greenpeace a démenti être l’instigateur — se multiplient. Le 19 octobre 2014, quatre sites (Bugey, Gravelines, Chooz, Nogent-sur-Seine) ont été survolés simultanément, « laissant penser qu’il s’agissait d’une opération coordonnée », a estimé Greenpeace. Dès le 30 octobre, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, avait appelé à recourir aux « dispositifs de neutralisation » contre ces objets volants. Cela n’a encore jamais été fait. Plus grave, en juillet 2017, un avion à réaction civil a survolé trois fois les zones interdites de Flamanville et de La Hague, rapporte Greenpeace.
03 mars 2018 à 19:39 dans Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
13 février 2018 à 21:08 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
ZAD : Valls sans retour.
https://constellations.boum.org/spip.php?a rticle199
Depuis Notre-Dame-des-Landes par le collectif Mauvaise Troupe
Alors que nous écrivons ces lignes, le bruit de l'hélicoptère tente de briser notre concentration. Il tourne, désormais quotidiennement, là-haut où les avions ne volent pas, répandant sa rumeur de guerre et de reconquête. César1 guette et cherche à impressionner. Parfois il se met légèrement sur le flanc, pour nous mieux observer. Est-il surpris par la ronde des tracteurs qui depuis quelques jours déposent des balles de foin aux carrefours ? Par ces comités de soutien qui viennent repérer les lieux les plus stratégiques où ériger leurs barricades ? Par les formations qui chaque fin de semaine regroupent plus de cent personnes venues se préparer aux expulsions annoncées ? Peut-être l'est-il davantage encore de tous ces gestes qui perdurent. Sylvie et Marcel qui soignent leur troupeau, les moissons du sarrasin, un fest-noz célébrant la récolte de patates, quatre-vingt charpentiers bâtissant l'ossature d'un gigantesque hangar ou une bibliothèque tout juste inaugurée. Son regard peut-il embrasser avec les 2000 hectares toute la richesse de la vie qui les peuplent ? Celle qu'il prétend détruire dans le mois à venir...
Les préparatifs d'une nouvelle opération d'occupation et de destruction du bocage à sept mois des élections présidentielles ont quelque chose d'irréel. Après un printemps de grèves, de blocages économiques, d'agitation de rue contre la loi travail, en plein état d'urgence, quel serait l'enjeu de transformer ce coin de campagne mais aussi la ville de Nantes en véritables poudrières ? Ce n'est certes pas seulement pour construire un aéroport de plus et ainsi honorer les « accords public-privé » avec la multinationale Vinci. S'il est vital pour les gouvernants d'écraser la zad, c'est qu'elle constitue une démonstration insolente d'une vie possible sans eux. Et d'une vie meilleure. À l'heure où la seule prise politique qui nous est proposée consiste à choisir, le nez bouché, le moins pire des affairistes en mesure de battre le FN (mais d'en appliquer le programme), le surgissement d'un territoire hors et contre le principe même de gouvernement leur est insupportable.
Car ici, l'expression « zone de non droit », qu'ils voudraient effrayante, a pris une acception radicalement positive. Contrairement à ce qui a lieu dans les rues des villes « policées », à la zad, personne ne dort dehors et chacun mange à sa faim. De grands dortoirs accueillent les arrivants, un « non-marché » hebdomadaire propose les légumes, la farine, le lait, le pain et les fromages produits sur place, sans qu'un prix ne vienne en sanctionner la valeur. Dans les nombreuses infrastructures collectives, mais aussi dans les échanges ou les travaux collectifs, les relations se basent sur la confiance et la mise en commun, à l'envers des logiques ayant cours qui s'appuient sur le soupçon et l'individualisme. Ce que les cyniques de tous bords taxent d'utopie irréalisable est éprouvé dans les gestes et la matière. Même l'absence de police et de justice - les gendarmes ne fréquentant plus la zone depuis 2013 - n'a pas produit le chaos que d'aucuns auraient imaginé et souhaité. Les opposants à l'aéroport ont démontré qu'ils étaient capables de vivre ensemble sans aucune tutelle les surplombant.
Une communauté de lutte a donc patiemment vu le jour, nouant des liens tissés pour résister aux attaques comme au pourrissement. Tout ceci ne va pas sans heurts, évidemment, si déshabitués que nous sommes à décider nous-mêmes de nos devenirs. Nous réapprenons, nous apprenons, et rien n'est plus joyeux et passionnant que de se plonger dans cet inconnu.
C'est pour toutes ces raisons que la zad représente une véritable expérience révolutionnaire, de celles qui redessinent radicalement les lignes de conflit d'une époque. Le mouvement anti-aéroport s'étend aujourd'hui dans des pans de la société habituellement plus sensibles au chantage à l'emploi et à la crise qu'à la défense d'un bocage. Les salariés de Vinci, mais aussi de l'actuel aéroport, ont clairement exprimé, via leurs sections CGT, qu'ils rejoignaient la lutte et ne seraient jamais des « mercenaires ». De même, les lycéens et étudiants mobilisés au cours du mouvement contre la loi travail s'apprêtent à bloquer leurs établissements dès l'arrivée des troupes. Trop d'espoirs sont condensés ici pour que nous puissions être vaincus, il en va de notre avenir, de nos possibilités d'émancipation. Nombreux sont ceux qui le pressentent, se tenant prêts à transformer la bataille de Notre-Dame-des-Landes, si elle a lieu, en véritable soulèvement populaire, capable de rabattre l'arrogance d'un État qui pense pouvoir impunément casser les travailleurs, précariser la population, mutiler les manifestants, tuer Rémi Fraisse, Adama Traoré et tant d'autres, donner un blanc-seing à sa police et continuer allègrement sa chasse aux migrants.
Face à leurs fusils semi-létaux, face à leurs blindés à chenilles, nous aurons les armes séculaires de la résistance : nos corps, des pierres, des tracteurs et des bouteilles incendiaires, mais surtout notre incroyable solidarité. Peu importe que la partie soit inégale, elle l'était tout autant en 2012, quand après des semaines dans la boue, derrière les barricades, nous leurs avons finalement fait tourner les talons. Il y a quelques semaines déjà, alors que sous le hangar de la Vacherit l'assemblée du mouvement touchait à sa fin, un octogénaire se lève, un éclat de malice dans le regard et des cartons plein les bras.
Il déballe fièrement les mille lance-pierres qu'il a fabriqués avec quelques complices pour projeter des glaçons de peinture. Tous rient, mais en essaient l'élastique. Car s'il faut à nouveau prendre les sentiers de la guerre pour défendre ce bocage, nous serons nombreux à le faire, ici, partout. C'est ce que nous avons affirmé ensemble une fois de plus lors de la grande manifestation du 8 octobre. Brandissant nos bâtons, nous avons scellé ce serment : nous défendrons ce bocage comme on défend sa peau ; policiers, soldats, politiciens, vous pouvez venir raser les maisons, abattre le bétail, détruire les haies et les forêts, ne vous y trompez pas : la fin de votre mandat ne suffirait pas à éteindre ce que vous embraseriez à Notre-Dame-des-Landes.
Collectif Mauvaise Troupe
12 octobre 2016
13 octobre 2016 à 13:32 dans Actualité, Ecologie, environnement, Fukushima, Expériences pour l'avenir, Ici, national | Lien permanent | Commentaires (0)
12 avril 2016 à 14:34 dans Ecologie, environnement, Fukushima, Europe | Lien permanent | Commentaires (0)
publié dans 1 avril 2016 par Ludo Rossi dans Articles du jour, Ecologie // 1 Commentaire
http://www.anti-k.org/2016/04/01/le-mythe-de-lanthropocene/
Andreas Malm
La croissance des émissions globales de gaz à effet de serre – de 1 % par an dans les années 1990 à 3 % aujourd’hui – est frappante. Cette augmentation est parallèle à notre connaissance croissante des terribles conséquences de l’utilisation de combustibles fossiles.
Qui nous conduit au désastre ? Une réponse radicale serait la dépendance des capitalistes à l’extraction et à l’utilisation d’énergies fossiles. Mais certains préfèrent identifier d’autres coupables.
La terre est maintenant, nous dit-on, entrée dans « l’anthropocène » : l’époque géologique de l’humanité. Très populaire – et même accepté par de nombreux chercheurs marxistes –, le concept d’anthropocène considère l’humanité comme une nouvelle force géologique qui transforme la planète de façon spectaculaire, principalement par la combustion de quantités prodigieuses de charbon, de gaz naturel et de pétrole.
D’après ces chercheurs, cette dégradation est le résultat des activités que les humains accomplissent selon des prédispositions innées, le destin inéluctable d’une planète soumise au train de la production économique (business-as-usual) humaine. De fait, les adeptes du concept ne peuvent prétendre le contraire, car si cette dynamique était de nature plus contingente, le récit d’une espèce entière atteignant la suprématie biosphérique serait difficile à défendre.
02 avril 2016 à 18:24 dans A lire, Ecologie, environnement, Fukushima, Economie: sur la crise... et la dette | Lien permanent | Commentaires (0)