Un
appel de militant-e-s, de citoyen-ne-s et d’élu-e-s de gauche de
diverses sensibilités
Pourquoi
faut-il un large front unitaire ? Nous le savons bien quand
même !
Face
à la crise économique et à la crise écologique, avec leurs
conséquences sociales terribles, face à l’implacable volonté de
détruire les solidarités et d’attenter aux fondements mêmes des
sociétés, en France, en Europe et dans le monde, nous soutenons la
construction d’un front le plus large possible dans les luttes,
notamment dans la perspective de la mobilisation du 19 mars, et dans
les urnes, à l’occasion des prochaines élections européennes.
Les
choix de l’Union Européenne : aider les banques mais
abandonner la masse de la population et se détourner des problèmes
posés pour l’avenir même de la planète.
Ces choix économiques, sociaux, politiques et éthiques, - du TCE de
2005 au Traité de Lisbonne - sont complices du capitalisme
mondialisé et des politiques mortifères d’accompagnement de la
crise.
Dans
les mobilisations, les mouvements sociaux, les débats, partout la
volonté d’unité s’exprime et de plus en plus souvent se
concrétise. C’est vrai à la Guadeloupe, à la Martinique ;
c’est vrai dans les luttes universitaires et dans de
nombreuses initiatives, comme l’Appel des appels.
Ces
mobilisations doivent dés que possible trouver une expression
politique dans les urnes. Nous voulons y contribuer
A
l’occasion des élections de juin 2009, un souffle citoyen peut
contrarier ces politiques d’un autre siècle. Il faut battre la
droite et contester la fausse alternative du social-libéralisme. Ce
scrutin de juin peut être un moment fort de contestation du
capitalisme et sera l’occasion de confirmer la volonté d’une
alternative sociale et écologique.
Il
reste quelques semaines pour que ceux et celles qui veulent une autre
politique se rencontrent et décident de faire front ensemble, le
plus large possible !
Pour
que le mouvement social qui chemine depuis les grandes grèves de
1995 se donne une expression politique, il faut changer la donne par
une dynamique unitaire, en prolongeant celle qui a permis la victoire
du NON de gauche au TCE en 2005, et en regroupant bien au-delà. La
crise du capitalisme confirme que nous avions raison de combattre
cette vision de l’Europe. Songeons bien que nous avons une très
grande responsabilité: si un espoir d'alternative n'émerge pas,
vraiment à gauche, la crise politique et sociale pourrait trouver
une sortie très à droite.
Nous
avons des engagements différents, mais, pour répondre à la
situation politique insupportable, aucune force politique de la
gauche de gauche n’a le droit de faire échouer ce qui est
possible
Le
PCF et le PG ont lancé un appel à un « Front de gauche ».
Le NPA vient de « réaffirmer ses propositions unitaires ».
Nous disons: chiche !
Maintenant,
il y a urgence : il s’agit de mettre en place un cadre pour
co-élaborer une campagne, avec la participation des forces sociales
et politiques qui le voudront. Le PC et le PG doivent par exemple
répondre clairement à la Fédération qui demande à être
considérée comme un interlocuteur.