12 septembre 2023 à 18:47 dans Actualité, Expériences pour l'avenir, Ici, national | Lien permanent | Commentaires (0)
24 novembre 2021 à 15:53 dans Actualité, Expériences pour l'avenir | Lien permanent | Commentaires (0)
20 mars 2020 à 12:04 dans Actualité, Europe, Expériences pour l'avenir | Lien permanent | Commentaires (0)
23 novembre 2019 à 14:18 dans Actualité, Economie: sur la crise... et la dette, Expériences pour l'avenir | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteurs : Bruno Della Sudda, Patrick Silberstein et Romain Testoris | 20 Nov 2017
1917 Dans un monde où les empires imposent la barbarie coloniale et exploiteuse à des centaines de millions d’indigènes, un coup de tonnerre éclate aux confins d’une Europe continentale lacérée de tranchées sanglantes. La Révolution russe qui jaillit soulève les consciences humaines. Une brèche s’ouvre. En Russie, ouvriers, paysans et soldats montent à l’assaut du ciel et déferle, pour un temps, l’invention d’une autre vie qui bouillonne dans toutes les veines de la société. Pour les opprimé·es et les exploité·es du monde entier, un espoir est né et il faut encore saisir à la fois ce moment d’émancipation, dans toutes ses couleurs, et sa destruction en quelques années, trahi, défiguré, piétiné par la contre-révolution stalinienne.
1968 Il y a cinquante ans, les tambours de guerre du FNL vietnamien annonçaient une incroyable nouvelle : les envahisseurs n’étaient pas invincibles. Partout, ou presque, les campus s’enflammaient, l’insubordination ouvrière se répandait comme une traînée de poudre, le vieux monde était bousculé, Paris, Mexico, Berlin, Berkeley, Turin et Prague ne faisaient plus qu’un. La jeunesse, celle des facs et celle des usines, secouait la vieille société, les hiérarchies, les pouvoirs de droit divin, la propriété inaliénable, les bureaucraties prédatrices et liberticides. Les murs prenaient la parole et les barricades ouvraient des voies insoupçonnées. Désordre climatique dans le monde de Yalta, le cycle des saisons en fut perturbé. Le printemps fut tchécoslovaque et, en France, Mai dura jusqu’en juin. En Italie, Mai fut rampant et l’automne chaud. Dans les années qui suivirent, tout avait semblé possible à Santiago-du-Chili et Le Portugal se couvrit d’œillets. Le fond de l’air était rouge et le souffle long de l’insoumission mit à mal la propriété privée des moyens de production, la morale établie, les rapports sociaux sexués et les partis uniques. Il y eut de la contestation et de la subversion, des grèves et des conseils ouvriers, des expropriations et de l’autogestion, des livrets militaires brûlés, des batailles pour les droits civiques, l’émergence nouvelle de l’écologie et, à une échelle inconnue jusque-là, du féminisme. Les libertés inabouties ou trahies étaient à portée de main et la chienlit éclaboussait les pères fouettards et les gardes-chiourmes. Le monde pouvait changer de base : il était désormais possible de se réapproprier le contrôle des mécanismes de la vie en société. La démocratie ne devait plus s’arrêter ni à la porte des entreprises ni aux frontières.
2017 Le monde a changé. Il est aujourd’hui lourd de périls et le fond de l’air est sombre. Mais il change sans cesse et ce qui était possible et nécessaire il y a un demi-siècle l’est encore plus aujourd’hui.
Ces 68 thèses n’ont d’autre objectif que d’être soumises à la réflexion de celles et ceux qui veulent que s’ouvre une large discussion pour faire de la révolution une utopie concrète.
1. La crise du système capitaliste, parce qu’elle est globale, économique, sociale, écologique, civilisationnelle, parce qu’elle semble sans issue et parce qu’elle prend avec d’un côté le libéralisme débridé et de l’autre, le terrorisme et le post ou le néofascisme, une dimension barbare, menace non seulement les conditions de vie des populations, mais la possibilité même de vivre en commun sur une planète aux ressources limitées.
2. L’aggravation des inégalités, la persistance des discriminations et l’absence d’horizon émancipateur alimentent la terreur pratiquée par Al Qaida puis Daesh. Il s’agit d’un phénomène contre-révolutionnaire, inédit par son ampleur et ses caractéristiques, mettant en péril l’aspiration majoritaire au « vivre ensemble » et nécessitant une riposte internationale, sous l’autorité d’une ONU refondée et radicalement transformée.
Lire la suite "68 THÈSES POUR L’AUTOGESTION ET L’ÉMANCIPATION" »
04 septembre 2019 à 11:12 dans A lire, Actualité, Expériences pour l'avenir, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
Mardi 17 septembre
19h30
chez Nathalie
Bazar Café
34 rue Dufour
71000 Mâcon
03 85 50 72 44
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« Chacun ces idées »
Élaboration de propositions concrètes en vue d'initier la transformation du monde et de l'humanité pour une vie plus épanouie.
Transformer nos modes de vie implique de se fixer ensemble une ligne d'horizon. Si nous voulons œuvrer à l'émancipation de l'humain, il semble primordial déterminer des objectifs commun.
14 mai 2019 à 12:43 dans Actualité, Expériences pour l'avenir, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0)
13 mars 2019 à 13:54 dans Actualité, Expériences pour l'avenir, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0)
texte pour Ebullitions, canard ain-pertinent
La population algérienne a repris la rue, digne, calme, tranquille, pacifique (Silmiya). Pendant longtemps, l’image de la violence a collé à l’Algérie : violence de la colonisation, violence de la décolonisation, violence islamiste pendant la « décennie noire » et violence de la répression du pouvoir militaire… Peur du retour de cette violence jusqu’en 2018 qui fait que, malgré quelques velléités, les Algériens n’ont pas participé aux « printemps arabes » de 2011.
Et soudainement, en février 2019, la population algérienne redescend dans la rue pour protester contre le projet de candidature de la momie Bouteflika à un cinquième mandat. Le vendredi (jour férié) 22 février, c’est des dizaines de milliers de personnes qui se retrouvent dans les rues d’Alger (bravant l’interdiction de manifester dans la capitale qui date de 2001), ainsi que dans les principales villes algériennes. Le 1er mars, les manifestants sont des centaines de milliers dans toutes les grandes villes algériennes, le 8 mars, ils sont des millions (dont plus d’un million à Alger), dans les grandes villes, mais aussi les petites ; en semaine, différents groupes sociaux (avocats, journalistes, étudiants…) descendent à leur tour dans la rue. Ces manifestations du vendredi 8 mars -où les femmes étaient particulièrement nombreuses- sont les plus importantes de l’histoire de l’Algérie indépendante, c’est une lame de fond.
Comment expliquer ce phénomène qui semble surgir du néant, d’autant plus qu’en décembre dernier, alors que les premières rumeurs d’une nouvelle candidature de Boutef’ commençaient à circuler, des appels à manifester à Alger n’avaient eu aucun écho ? Il est bien évident que la théorie de la manipulation par l’un des clans au pouvoir (comme cela avait été le cas à l’automne 1988) ne tient pas. C’est la jeunesse -celle qui est née à la fin, ou après la « décennie noire », qui n’a pas connu d’autre président que Bouteflika- qui est la première à descendre dans la rue suite à des appels à manifester contre le cinquième mandat dans les réseaux sociaux.
Lire la suite "Algérie : l’espoir . Jacques Fontaine, 11-03-2019" »
13 mars 2019 à 11:52 dans Actualité, Ailleurs, Afrique, Expériences pour l'avenir, International | Lien permanent | Commentaires (0)
Récemment, la Ville de Paris a soumis au vote de son budget participatif un nouveau dispositif à financer : la « boîte à dons ». Une petite maison en bois où l’on dépose ce que l’on veut (seule contrainte : que ce soit en bon état), libre à chacun de prendre ou pas. L’association derrière l’opération espère en construire 25 du genre dans la capitale…
Le don, nouvelle pratique à la mode ? Il semblerait, tant se sont multipliés ces dernières années les dispositifs visant à accroître la générosité. Deux phénomènes, parmi les plus marquants : l’explosion du crowdfunding, qui permet, grâce à Internet, de soutenir des projets sans l’intermédiaire des associations traditionnelles, et le développement du don en caisse et de l’arrondi sur salaire, deux dispositifs consistant à verser quelques centimes à une association à chaque passage en magasin ou à la réception de sa feuille de paye. Depuis trois ans, 1,2 million de microdons ont été collectés ainsi.
Le don n’a jamais été aussi en vogue que dans les sociétés de (sur)consommation. Un paradoxe ? Pas du tout ! Dans son Essai sur le don, publié en 1925, l’anthropologue Marcel Mauss dévoile ainsi que le don est une pratique universelle (et donc inextinguible), car il est la condition sine qua non de l’existence même de toute société, le roc de toute structure sociale. Une société reposant uniquement sur l’économie « économique » est inimaginable – il s’agirait alors d’une addition de personnes seules.
Comment expliquer que le don ait cette vertu quasi magique de fabriquer du lien entre nous ? En se fondant sur les comportements de tribus primitives, Marcel Mauss révèle que le don relève de la triple obligation inconsciente du « donner, recevoir, rendre ». Un triptyque qui force les individus à créer du lien entre eux. Au contraire, le marché est le creuset de l’individualisme : l’échange de monnaie permet en effet de rompre la relation à tout moment. Si l’on osait, nous dirions que c’est la différence entre l’amour et le sexe tarifé. Quand on aime, « on ne compte pas », d’où l’engagement émotionnel intense du sentiment amoureux. Dans le cas de la prostitution, l’argent qui entre en jeu permet aux parties prenantes de ne pas s’investir dans la relation.
Voilà pourquoi donner est une expérience tout à fait banale et naturelle dans notre existence : aimer, partager un repas, écouter un ami, passer du temps à jouer avec ses enfants, donner un coup de main à un aïeul, et même donner la vie. Toutes ces choses qui n’ont pas de prix sont à la base de notre « vivre-ensemble », et en font la saveur. Quant au « don à un inconnu », bien qu’encouragé de toute part, il semble rester stable : chaque année, en France, quelque 4 milliards d’euros sont versés à des associations.
Pauline Graulle
03 février 2018 à 10:11 dans A lire, Economie: sur la crise... et la dette, Expériences pour l'avenir | Lien permanent | Commentaires (0)
Depuis 2003, nous rendons compte des résultats des enquêtes réalisées dans le cadre du programme interdisciplinaire Facultad Abierta de l’université de Buenos Aires[i]. Celui-ci se destine à l’étude des expériences des entreprises récupérées par les travailleur-e-s (ERT) en Argentine[ii]. Publiée en mai 2016[iii], la 5e enquête dresse un état de la situation, pointe les évolutions entre décembre 2013 et mars 2016 et s’attache plus particulièrement à analyser les premières conséquences des politiques mises en œuvre par le gouvernement de Mauricio Macri[iv]. En juillet 2016, nous rendîmes compte des difficultés auxquelles les ERT sont confrontées avec les hausses des prix de l’énergie décrétées par le nouveau pouvoir d’orientation ultralibérale[v]. Dans cet article, nous présentons l’actualisation des données et des caractéristiques générales du processus et nous concluons par les défis que les ERT vont devoir relever dans le nouveau contexte politique.
Poursuite du processus
En mars 2016, il existait 367 ERT actives en Argentine qui occupaient 15 948 travailleur-se-s. Depuis la clôture de l’enquête précédente en décembre 2013, 43 entreprises ont été récupérées et 6 ne sont pas parvenues à consolider le processus. Ce premier indicateur démontre que la récupération et la consolidation d’entreprises autogérées se poursuivent à un rythme soutenu depuis la crise de 2008. Parmi les ERT en activité, le total de récupérations postérieures à 2009 est désormais plus important que celui de celles issues de la crise de 2001, période communément identifiée au mouvement des ERT en Argentine. De même, le taux d’ERT n’ayant pas pu se consolider est bien moindre que celui observé pour les entreprises classiques, y compris les PME, puisqu’il est de 10% contre plus de 50% pour les entreprises classiques après 4 années d’activité, selon des sources du ministère du travail[vi].
Les récupérations d’entreprises n’auront donc pas été un processus éphémère puisqu’il se maintient dans la durée (15 années si on n’excepte les quelques récupérations réalisées au cours des années 90). La récupération en autogestion des entreprises, que les patrons ferment ou abandonnent, est clairement perçue comme une alternative viable par les travailleur-se-s argentin-e-s pour préserver la source de travail. Cette réalité corrobore les déclarations de José Abelli en 2009 : « Aujourd’hui, quel que soit l’endroit dans le pays, lorsqu’une entreprise ferme, les travailleurs brandissent le drapeau de l’autogestion. C’est le grand acquis de la lutte de la classe ouvrière argentine »[vii] ou d’Andrés Ruggeri en 2014 lors de la rencontre européenne de l’Économie des travailleur-se-s : « l’aspiration à la démocratisation de la production et à la redistribution des richesses est inscrit dans l’ADN des travailleurs »[viii].
Des répartitions territoriale et sectorielle relativement constantes
En termes d’implantation géographique, il existe peu de différences avec les périodes précédentes, hormis un nouvel accroissement du nombre d’entreprises dans la ville de Buenos Aires. Un peu plus de la moitié des ERT se situe dans l’aire métropolitaine de Buenos Aires (189), zone qui occupe la moitié des travailleur-e-s concerné-e-s (7 781). Un peu plus de 80% des ERT se trouvent dans la région de la Pampa (299)[ix]. Pour autant, comme nous l’écrivions précédemment, le processus couvre l’ensemble du pays : Nord-Est (28), Patagonie avec les grandes entreprises de céramique (23), Cuyo Centre-ouest (15) mais seulement deux dans le Nord-Ouest.
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05 janvier 2017 à 13:49 dans Ailleurs, Amérique Latine, Economie: sur la crise... et la dette, Expériences pour l'avenir, L'info que vous n'avez pas | Lien permanent | Commentaires (0)