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Tout ce qu'Internet va nous permettre...

Mercredi 18 Mars 2009      
www.michelcollon.info se transforme et s’élargit

Interview de Michel Collon, fondateur d’Investig’Action, par Patricia Parga Vega.

 

Le voici enfin! Depuis de longs mois, l'équipe Investig'Action prépare un nouveau site complètement relooké. Plus agréable, plus clair, plus pratique.

A la demande de nombreux lecteurs, Michel Collon explique ici comment a démarré l'aventure de ce site, son succès croissant et son grand potentiel, pourquoi Internet est aujourd'hui la seule possibilité de construire une info indépendante et rigoureuse. Pour exposer les intérêts cachés, les médiamensonges, donner la parole aux oubliés des médias.

De plus, Investig'Action fourmille de projets : newsletter et site en espagnol et anglais, rubriques audio et vidéo, développement du test-médias...




Aujourd’hui, le site que vous avez lancé change de look, crée de nouvelles activités, met en place un nouveau collectif : l’équipe Investig’Action. Avec plus de trois mille visiteurs par jour, www.michelcollon.info est devenu un incontournable de l’info alternative. Bientôt, il paraîtra aussi en espagnol, puis en anglais. Cependant, beaucoup de ces visiteurs ignorent comment l’aventure a commencé. Pourriez-vous l’expliquer ?

Michel Collon. Depuis la première guerre du Golfe (1991), je travaille à décoder l’info. Mon premier livre Attention, médias ! exposait comment les grands médias français et belges avaient manipulé l’opinion pour leur faire accepter cette guerre. Et comment repérer les médiamensonges. Mes deux livres suivants Poker menteur (1998) et Monopoly – L’Otan à la conquête du monde (2000) ont étudié les intérêts des multinationales cachés derrière ces médiamensonges. Et la stratégie des Etats-Unis pour dominer la planète.
Mais les livres ne suffisent pas. D’abord, l’image joue un rôle crucial dans la propagande de guerre. En 2002, j’ai rencontré la jeune réalisatrice Vanessa Stojilkovic. Ses deux films documentaires - Les Damnés du Kosovo (2002) et Bruxelles – Caracas, les Vénézuéliens répondent (2005) ont réussi à montrer le vrai visage de la guerre, mais aussi à donner la parole aux exclus de l’info et à leurs espoirs.
Ces films et ces livres nous ont permis – malgré la censure des grands médias – de rencontrer un très large public au cours de centaines de débats en de nombreux pays. Et cette expérience très enrichissante nous a fait ressentir de tout près ce que les gens attendent : ils ne font plus confiance aux médias traditionnels, mais ne veulent pas rester passifs. Alors, que faire ?

C’est Internet qui a changé la donne ?

Michel Collon. Absolument. A partir de 2000, Internet a révolutionné notre pratique. D’abord, pour développer un large réseau de contacts à travers le monde entier, échanger des analyses et informations, mener des enquêtes. Mais aussi pour réagir à chaud à l’actualité. Avec un livre, ou avec un film, nous arrivions un an après les faits. Toujours en retard d’une guerre ! A présent, grâce à Internet, nous pouvions combattre les médiamensonges le jour même.
Avec l’aide de Vanessa, j’ai donc lancé, début 2004, le site www.michelcollon.info. Au début, c’était un site d’auteur, comme on dit : pour présenter ses travaux et les miens, pour diffuser rapidement mes articles.

Mais ça a très vite évolué…

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20 mars 2009 à 09:32 dans Actualité, Médias | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Sujet: Liste des manifestations du jeudi 19 mars 2009

71 - Saône-et-Loire

 

Montceau-les-Mines -> 15h, devant la Mairie
Châlons-sur-Saône -> 15h, maison des Syndicats
Le Creusot -> 15h, devant l'Alto
Mâcon -> 15h, place Geneves
Paray-le-Monial -> 15h, place de l'Europe

 

01 - Ain
Belley -> 16h, devant le Tribunal
Bourg en Bresse -> 14h30, départ Champ de foire

11 mars 2009 à 15:29 dans Actualité, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Un massacre au ralenti, interview d'Haidar Eid, par Eric Ruder

HTTP://WWW.SILVIACATTORI.NET/ARTICLE762.HTML
sélectionné par http://groups.google.fr/group/medias-mensonges-desinformation
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier. Source Eid Haidar

Texte original en anglais :
http://socialistworker.org/2009/03/09/massacre-in-slow-motion

9 MARS 2009
Plus d’un mois après la fin de l’agression israélienne contre Gaza, la  
vie continue à être un combat quotidien, pour le million et demi de  
Palestiniens de la bande de Gaza. Israël maintient son siège  
étouffant, qui empêche le passage des produits de première nécessité,  
plongeant l’immense majorité des résidents dans une pauvreté abjecte.

Un enfant, au milieu des gravats de ce qui fut sa maison, à Jabalia,  
ville du nord de la bande de Gaza (AFP)

Mais un rayon d’espoir a émergé, sous la forme d’une solidarité  
internationale croissante – depuis le Canada et les Etats-Unis jusqu’à  
l’Europe, en passant par l’Afrique du Sud – visant à faire rendre à  
Israël des comptes sur ses violations du droit international et des  
droits humains des Palestiniens. Le 21 mars, la justice pour la  
Palestine sera le principal leitmotiv d’une manifestation contre la  
guerre qui se déroulera à Washington DC ; elle est organisée afin de  
marquer le sixième anniversaire de l’invasion de l’Irak par les Etats-
Unis.

Question : La séquence « ball-trap » de la guerre israélienne est  
désormais terminée, d’après les médias. Pourtant, Israël poursuit ses  
frappes aériennes contre des cibles, à Gaza, tous les deux ou trois  
jours. En plus de ces bombardements israéliens, le siège demeure  
fermement en vigueur, empêchant absolument tous les biens vitaux de  
première nécessité de pénétrer à Gaza. Pouvez-vous nous décrire les  
conditions qui règnent, aujourd’hui, dans ce territoire ?

Haidar Eid : Le courageux historien israélien Ilan Pappe a parlé du  
siège hermétique en place contre Gaza depuis près de trois ans. Avant  
la guerre, Pappe avait qualifié ce siège de « génocide au ralenti »,  
et il avait parfaitement raison.

Même avant la guerre, quelque 350 malades en phase terminale étaient  
morts du fait qu’Israël ne les avait pas autorisés à sortir de Gaza  
pour aller recevoir un traitement médical vital. Israël a refusé de  
leur remettre des autorisations de voyager qui leur aurait permis de  
se faire soigner dans des hôpitaux égyptiens ou jordaniens. Je parle  
ici de patients souffrant de déficience rénale, de problèmes  
cardiaques, d’un cancer.

La guerre a transformé le génocide au ralenti en un génocide bien réel  
– je ne vois pas comment le qualifier autrement. Durant la guerre,  
plus de 1’400 personnes ont été tuées.

Nous pensions que la fin de la guerre signifierait aussi la fin du  
siège moyenâgeux imposé à Gaza. Mais, malheureusement, cela n’a pas  
encore eu lieu depuis la fin du massacre de Gaza – je ne veux vraiment  
pas parler de la fin de la « guerre », parce que la guerre n’a jamais  
cessé, même si c’est sous d’autres formes. Israël n’a réalisé aucun  
des trois objectifs qu’il avait déclarés au début du conflit :  
renverser le gouvernement Hamas, mettre un terme aux lancements de  
roquettes et établir un nouvel accord sécuritaire à Gaza.

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11 mars 2009 à 13:00 dans Actualité, Ailleurs, Proche Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Ma rencontre avec Salah Hamouri, par Jean-Claude Lefort

http://www.humanite.fr/Ma-rencontre-avec-Salah-Hamouri-par-Jean-Claude-Lefort
Le député honoraire Jean-Claude Lefort a pu rencontrer, pour la seconde fois, Salah Hamouri, détenu en Israël. Il livre son récit à humanite.fr.

"Devant séjourner dans la région au début du mois de février, j’ai obtenu l’accord de rendre une seconde visite à Salah Hamouri, cette fois dans sa « nouvelle » prison à Gilboa, grâce à notre Ambassade de France à Tel-Aviv et à notre Consulat général à Haïfa que je remercie sincèrement tous les deux pour leur attention et leur efficacité.

La date fixée pour cette rencontre m’est communiquée par nos diplomates : ce sera le jeudi 5 février. L’heure aussi est précisée : 10 heures du matin.

Me trouvant à Jérusalem, c’est-à-dire assez loin de la prison où il se trouve actuellement à Gilboa, au nord-est d’Israël, entre le lac de Tibériade et la frontière syrienne, et que, d’autre part, la Consule générale de France à Haïfa doit m’accompagner, nous convenons que je serai la veille au soir à Haïfa et que nous partirons ensemble le lendemain matin à 9 heures. Une heure de route en voiture étant en effet nécessaire pour rejoindre la prison.

Je rejoins donc Haïfa le 4, comme convenu. Je passe la nuit dans un hôtel situé sur les hauteurs de la ville. La vue plongeante est superbe sur Haïfa et la mer qui lèche cette ville étincelante, d’un bleu intense. Il fait beau mais frais.

Le lendemain, à 9 heures précises, Madame Forgeron, la Consule générale, vient me chercher devant l’hôtel. Salutations. Remerciements. On monte dans la voiture dans le coffre de laquelle elle dépose, avant de partir, un joli petit sac contenant 8 livres et des hebdomadaires français. Pour Salah.

Une heure de route nous attend. Madame Forgeron me fait découvrir les endroits que nous traversons avec des commentaires appropriés. Nous arrivons à l’heure dite à la prison qui émerge tout d’un coup devant nos yeux. Une prison qui, par définition, n’a rien de vraiment avenant : barbelés, miradors, hauts murs gris d’enceinte, couleur triste au possible.

Nous nous présentons à la porte réservée où nous déclinons nos identités à un gardien qui, prévenu, nous laisse entrer. Dépose de nos passeports et de nos téléphones portables. Question (absurde) traditionnelle : « Avez-vous des armes sur vous ? » Et nous arrivons dans un petit espace gazonné entouré de bungalows de fortune servant aux gardiens et à l’administration.

On nous prépare un bureau où trois chaises sont installées : deux d’un côté du bureau et une, pour Salah, de l’autre côté.

Quelques minutes s’écoulent et nous voyons Salah qui arrive par une porte donnant sur la prison que nous ne voyons pas. Il est libre de ses mouvements, entouré de gardiens. Nous nous embrassons chaleureusement d’autant que ses parents, rencontrés la veille, ne peuvent le faire quand ils vont le voir. Une vitre les sépare. Ils communiquent avec un combiné téléphonique. Je l’embrasse donc une seconde fois, de leur part…

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23 février 2009 à 00:02 dans Actualité, Ailleurs, Proche Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

CADTM, communiqué de presse

Logo-cadtm-accueil2-bis

www.cadtm.org/spip.php?article4061

Solidarité avec la résistance du peuple palestinien face aux atrocités commises par l’armée israélienne 
par CADTM

17 janvier 2009

La guerre actuelle menée par l’Etat d’Israël n’est pas une guerre de défense, ni de protection de ses citoyens. Israël est en train de perpétrer un carnage à Gaza :

- Bombardements de la zone la plus densément peuplée au monde (où la moitié des habitants sont des enfants) au moyen d’armes interdites, comme le phosphore blanc, l’uranium appauvri, les bombes à fragmentation ou à haute densité en particules métalliques ;

- Extermination de familles entières brûlées vivantes et enterrées dans les décombres de leurs maisons après que ces bombes interdites aient été larguées par des avions F-16 et des hélicoptères Apache américains ;

- Écoles, cliniques, mosquées, prisons, infrastructures civiles (routes, ponts, universités, immeubles civils) bombardés ;

- Blocus alimentaire et énergétique en plein hiver d’un million et demi de personnes enfermées dans une « souricière » géante ;

- Mitraillage des convois des Nations-Unies, du CICR, des ambulances... jusqu’au meurtre de médecins et de personnels sanitaires.

C’est une tuerie et un massacre qui a officiellement pour cible le Hamas, mais dans un tel contexte, tout palestinien est potentiellement dans la ligne de mire.

Il y a cinq ans déjà, le gouvernement israélien définissait l’ensemble de la Bande de Gaza, femmes et enfants compris, comme « entité hostile  », dont l’éradication devenait légitime. Le carnage actuel permet de dire que ce n’était pas une métaphore, mais un plan d’action. Parler de guerre signifierait un minimum de capacité de contre-attaque de la part des Palestiniens de Gaza. Or, ils n’ont à leur disposition qu’un armement sommaire, dont la capacité de nuisance est limitée. En ce sens, comparer le bombardement massif de Gaza et les roquettes tirées par quelques groupes militants comme le Jihad islamique est dénué de tout fondement. Il n’y a pas de symétrie militaire entre la Palestine et Israël, mais surtout, il n’y a aucune symétrie morale.

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18 janvier 2009 à 23:28 dans Actualité, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Collectif mâconnais de soutien aux palestiniens

Le « Collectif mâconnais de soutien aux Palestiniens » s’élève contre l’agression militaire de l’Etat Israélien envers la population palestinienne de Gaza

Un drame inique se joue en ce moment: un peuple se fait massacrer dans l'indifférence des fêtes de fin d’année.

L’État d’Israël a chassé les Palestiniens de leur terre en 1948 et refuse leur retour. Avec sa politique d’implantation de colonies, il augmente son territoire en pratiquant le nettoyage  ethnique. Protégé par  l’Europe et les Etats-Unis, il viole toutes les  résolutions de l’ONU depuis soixante ans. Il a systématiquement  refusé de négocier avec Arafat. Lorsque les Palestiniens de Gaza ont « mal voté », il les a punis par des blocus et des agressions sans fin, transformant Gaza en une prison à ciel ouvert où la population manque de tout.

En « rehaussant » les liens de l’UE avec l’État d’Israël en dépit du vote du Parlement européen, le Conseil des ministres de l’Union Européenne, sous la présidence de M. Sarkozy, a donné le feu vert à une opération planifiée de longue date. En quelques heures, samedi 27 décembre 2008, l’État d’Israël, violant la 4e convention de Genève, a tué plus de 300 civils et blessé des milliers d’autres. Le bilan ne cesse de s’alourdir. Une invasion terrestre serait imminente.

De même que Poutine a lancé une seconde guerre de Tchétchénie pour se faire réélire brillamment, nous sommes en droit de penser que l’agression militaire contre la population civile de Gaza muscle la campagne électorale en cours en Israël. 

Le « Collectif mâconnais de soutien aux Palestiniens » exige du gouvernement français qu’il qualifie ce massacre de crime de guerre. Il demande que l’État d’Israël soit suspendu des institutions internationales tant que Gaza est assiégée et massacrée par l’aviation et l’artillerie israélienne.

La solution d’une paix durable au Moyen-Orient passe par la mise en œuvre des résolutions de l’ONU et de la cour internationale de justice de

La Haye. Il

n’y aura pas de paix sans Justice!

NON à ce crime contre l’Humanité !

NON à l’apartheid dans les territoires !

NON au blocus !

Le « Collectif mâconnais de soutien aux Palestiniens » appelle les citoyens et les associations à le rejoindre et à se rassembler

lundi 5 janvier à 18 heures, devant la Préfecture.

Premiers signataires : des citoyens et les organisations ACSE, AIAPEC, ATTAC, CUAL71, NPA Mâcon, section du Mâconnais du PCF, Union locale CGT….

03 janvier 2009 à 22:00 dans Actualité, Mobilisations/ débats | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Le lancer de souliers de Bagdad :

RSF refuse de condamner les mauvais traitements infligés à Al-Zaidi

Jean-Guy Allard  

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-12-18%2017:14:14&log=invites

 

Avec son habituelle complaisance envers les Etats-Unis qui assurent une bonne partie de son financement, la pseudo ONG française Reporters sans Frontières, non seulement refuse de condamner l’extrême violence avec laquelle il a été procédé à l’arrestation du journaliste Mountazer Al-Zaidi qui a jeté ses souliers sur le président nord-américain George W. Bush, mais « elle regrette que le journaliste ait eu recours à un tel procédé ». 

 

Selon son frère, Al-Zaidi est prisonnier à l’hôpital Ibn Sina de Bagdad où il est soigné pour la fracture d’un bras et pour plusieurs côtes cassées en plus de ses blessures à un œil et à une jambe. D’autres sources affirment qu’il souffre d’un traumatisme crânien.

Plus subtil, le porte-parole du Département d’Etat, Robert Word, a déclaré qu’il condamnerait l’usage de la violence qui serait exercée à l’encontre du journaliste par les forces de l’ordre.

Cependant, RSF consent finalement à « demander aux services de sécurité irakiens de garantir l’intégrité physique du journaliste » et elle reconnaît que, « visiblement il a été blessé durant sa rétention ».


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20 décembre 2008 à 15:15 dans Actualité, Ailleurs, Proche Orient, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Réchauffement climatique... faire suivre

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12 décembre 2008 à 23:49 dans Actualité, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

La fabrique du terrorisme

Carte blanche publiée par Le Soir par un collectif de signataires (*)

 Jacques Delcuvellerie, J.-C. Paye, Carine Russo...  

Vendredi 05 décembre 2008

 

Le 11 novembre dernier en France, une vaste opération de police conduisait à l’inculpation de neuf personnes suspectées de terrorisme. L’opération ciblait une « nébuleuse anarcho-autonome » qui serait à l’origine de sabotages de caténaires provoquant des retards sur le réseau TGV. Les inculpés encourent jusqu’à vingt années de prison.

 

La destruction de caténaires est un délit de droit commun. Il est admis par ailleurs que les sabotages en question ne pouvaient causer le moindre dommage physique. En conséquence, leurs auteurs s’exposeraient, au pire, à une inculpation pour « dégradation en réunion ». Mais, depuis quelque temps déjà, les Etats européens se dotent de législations anti-terroristes qui leur permettent de requalifier ce type de faits. Les présumés saboteurs sont ainsi poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

 


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11 décembre 2008 à 23:52 dans Actualité, International | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Coup d'Etat médiatique

Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP)

Le 11 décembre 2008.

Le pouvoir sarkozien multiplie les initiatives pour resserrer sa mainmise et celle des grands groupes de communication dont il est l’agent sur les médias français. Il s’agit de réorganiser le dispositif permettant tout à la fois d’assurer une rentabilité maximale aux propriétaires de médias, de renforcer la guerre idéologique dont les grands médias sont le vecteur, et de « rendre les cerveaux disponibles » à la pénétration de la publicité. L’offensive se déploie en trois directions : le démantèlement de l’Agence France Presse (AFP), la dilution du service public de l’audiovisuel, la remise en cause de la loi Bichet issue du programme du Conseil national de la Résistance de 1944.

1.- Démantèlement de l’Agence France Presse (AFP)

Une pétition vient d’être lancée pour l’indépendance et la survie de l’Agence France Presse (AFP) ; le M’PEP appelle à la signer en masse. Le législateur, en 1957, dans la continuité des réformes de la Libération

, avait doté l’AFP d’un statut particulier lui garantissant son indépendance. D’après l’article 2 de ses statuts, l’AFP « ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d’un groupement idéologique, politique ou économique ».

Or, c’est ce qui est remis en question en ce moment. Le PDG, Pierre Louette, aux ordres de Nicolas Sarkozy, ancien conseiller média d’Edouard Balladur, veut « toiletter » les statuts et ouvrir le capital de l’AFP. On reproche en réalité à beaucoup des journalistes de respecter les statuts de l’AFP et de refuser d’être l’agence de presse privée de Nicolas Sarkozy. C’était trop pour le pouvoir qui veut démanteler l’AFP.

2.- Dilution du service public de l’audiovisuel

Le projet de loi sur l’audiovisuel doit être soumis au vote de l’Assemblée nationale le 16 décembre 2008. Il prévoit de supprimer la publicité sur la quasi-totalité des chaines publiques entre 20h et 6h, mesure qui devrait entrer en vigueur le 5 janvier 2009. Tout le problème est de savoir quelle sera la nature, le niveau et la pérennité de la compensation financière pour les chaines publiques, mais il est juste que les chaines publiques soient financées par l’impôt, de préférence direct. La redevance, qui relève de la fiscalité indirecte, est néanmoins injuste. Elle fait payer proportionnellement davantage les classes populaires.

La réduction de la publicité n’est qu’un leurre et une diversion qui vise à masquer le transfert en cours de l’audiovisuel public vers le privé. Et, en attendant que ce processus parvienne à son terme, de le contrôler étroitement dans la perspective des élections présidentielles de 2012. C’est l’objectif de la nomination prévue des présidents de la télévision et de la radio publique par le président de la République.

Il nous faut penser à tous les aspects de l’audiovisuel, à ses rôles politique, social et culturel, et pas simplement à l’audiovisuel public ; c’est sur l’ensemble de l’audiovisuel qu’il faut par exemple réduire la place de la publicité et augmenter la place et l’intervention des citoyens dans la gestion économique et qualitative des programmes et du service.

D’autant que la télévision pose désormais un véritable problème de santé publique. Son emprise sur les esprits, à partir de mécanismes issus du marketing, a parfois des effets proches de l’addiction. Des études scientifiques ont montré un lien entre une consommation précoce de télévision, des troubles de l’attention et une modification des circuits synaptiques (pour se mouvoir et survivre, les animaux et l’homme doivent être informés de l’état du milieu extérieur dans lequel ils sont situés et dans lequel ils doivent organiser leur comportement).

Selon le philosophe Bernard Stiegler (http://www.arsindustrialis.org/), la télévision peut court-circuiter les structures sociales que sont la famille ou l’école et « les différences intergénérationnelles puisqu’elle infantilise les adultes et prive les enfants de leur enfance ». La télévision peut détruire la singularité de la construction individuelle de chacun. Quand on passe 3 heures par jour devant la télé comme en France ou 6 heures comme aux Etats-Unis, on se retrouve avec des gens qui n’ont pas d’autre vie sociale que de regarder la télévision. télévision.

Tout au contraire, il faut faire de la télévision un instrument d’émancipation et de connaissance, ce qui implique de l’arracher aux griffes du marché. Pourtant, pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, on ne débat pas de l’essentiel.

3.- Remise en cause de la loi Bichet issue du programme du Conseil national de la Résistance de 1944

Avec la loi du 2 avril 1947, dite « loi Bichet », du nom de son rapporteur Robert Bichet, la France

devient le seul pays au monde où la liberté de distribution de la presse est inscrite dans la loi. La loi permet à chaque éditeur, quelle que soient sa taille et son influence, d’avoir l’assurance d’être distribué. C’est un système coopératif de distribution de la presse encore en vigueur aujourd’hui malgré les tentatives répétées de remises en cause de ce qui reste le socle mutualiste de la presse française. Cette loi prévoit l’égalité de traitement entre journaux : l’impartialité ; la mise en commun des moyens ; la péréquation des coûts et des tarifs ; la solidarité entre titres rentables et titres moins rentables. Elle assure la liberté de la presse et la formation d’une opinion libre dans un espace public pluraliste et diversifié. Elle édicte un certain nombre de principes fondamentaux : la liberté de diffusion ; l’égalité entre les éditeurs membres d’une coopérative ; l’impartialité de la distribution.

C’est tout cela que le pouvoir veut casser : en finir avec le Syndicat du Livre, avec le système de distribution de la presse, avec les seuils anti-concentration, avec le droit d’auteur des journalistes, avec les clauses de cession et de conscience… En un mot : mettre fin à la loi Bichet, placer les sabots des entreprises de presse dans la cheminée où elles attendent le passage du Père Noel Sarkozy.

Les « Etats généraux de la presse écrite », qui se veulent ceux de toute la presse écrite (quotidienne, périodique et magazine, généraliste, thématique et spécialisée, nationale, régionale et locale, gratuite ou payante, sur papier, sur Internet ou multi-supports, car aujourd’hui presse écrite ne signifie plus forcément presse papier), sont organisés actuellement par Nicolas Sarkozy. Ils ne sont qu’une mascarade, un semblant de consultation avant que le pouvoir n’annonce des décisions déjà prêtes dans les tiroirs de l’Elysée. Alors que les Etats généraux devaient être ceux de toute la société (professionnels, lecteurs, consommateurs, citoyens, responsables publics), ils ont soigneusement tenu à l’écart ceux pour qui la presse doit être faite : les citoyens.

On observe pourtant une baisse tendancielle de la diffusion, un déficit chronique de certains titres, des menaces de disparition de journaux, un vieillissement du lectorat, une contraction des rédactions. Les signes d’une crise profonde de la presse écrite se multiplient et s’aggravent. Confrontés à un effet de ciseaux (hausse des coûts d’un côté, baisse des recettes des ventes, de la publicité, des annonces de l’autre), de nombreux journaux sont dans l’impasse économique ou s’y acheminent.

Cependant, la concentration n’est pas la solution. Ainsi, après avoir fusionné Le Provençal et Le Méridional, la diffusion a reculé de 35 %. Le journal régional qui se porte le mieux, Le Télégramme de Brest, est une entreprise totalement indépendante. En matière de presse, le dynamisme n’a besoin ni du gigantisme ni de l’adossement à de grands groupes industriels.

Certes on ne peut faire l’impasse sur les questions de la distribution comme de la fabrication. Mais il faut redonner de l’attrait à la presse. Personne n’achètera un journal parce qu’il est bien géré, mais parce qu’il est attractif. Or, beaucoup de titres et tous les quotidiens, sauf L’Humanité, portent une voix unique : celle du Traité constitutionnel en 2005, celle du traité de Lisbonne en 2007…

On ne peut vouloir chloroformer les esprits avec la pensée unique néolibérale et européiste et attendre une augmentation des ventes. La police de la pensée est à l’œuvre, elle est liée à la montée de l’autoritarisme dans la société, en France comme dans d’autres pays de l’Union européenne, la Grèce en particulier.

Il faut revenir à l’esprit de la Libération!

Pour en savoir plus sur la prise d’assaut des journaux collaborationnistes à

la Libération

en août 1944, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php ?article710

11 décembre 2008 à 23:40 dans Actualité, Ici, national | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

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